Passionnante, mobilisatrice, satisfaisante… C’est au travers de ces trois qualificatifs que le maire de Saint-Apollinaire, Jean-François Dodet, évoque la première partie de son mandat. Retour sur cette période mais aussi regard sur les grands projets à venir dans cette ville où l’humain et l’intergénérationnel constituent un vrai fil rouge.
Décembre 2023. Nous sommes désormais entrés de plein pied dans la deuxième partie de mandat. Mais avant d’aborder l’avenir, quel regard portez-vous sur les un peu plus de trois ans et demi qui viennent de s’écouler ?
« La première partie de ce mandat aura été passionnante, mobilisatrice et satisfaisante. Passionnante car inattendue avec la gestion d’une crise qui a montré que le niveau de proximité, la commune, permettait de répondre, en cas de difficultés, avec efficacité aux besoins des habitants. Mobilisatrice car en parallèle de la gestion de crise, il fallait enclencher les priorités pour lesquelles les Epleumiens venaient de nous élire. Satisfaisante car malgré toutes les difficultés rencontrées, les grands dossiers Epleumiens ont été engagés, notamment le plan communal de transition écologique, dont on mesure aujourd’hui l’importance avec la flambée des prix de l’énergie ».
Pour les communes, décembre rime souvent avec débat d’orientation budgétaire. Comment se portent les finances de Saint-Apollinaire, sachant que vous dénoncez depuis quelque temps déjà la politique de l’Etat qui vous prive de DGF, la dotation générale de fonctionnement ?
« Nous allons effectivement tenir au prochain conseil du 18 décembre notre débat d’orientation budgétaire. Les finances épleumiennes sont saines malgré un désengagement net de l’Etat. Perte de 700 000 euros annuels de dotation forfaitaire et un manque pour nos recettes de 4 263 000 euros. Cela représente environ 14 postes d’agents municipaux et l’équivalent d’une augmentation des impôts locaux de 120%. Augmentation que nous ne ferons pas, bien évidemment !
Je ne vous cacherai pas que cela devient difficile de gérer dans ces conditions une commune surtout quand, dans le même temps, les députés viennent de voter une loi de programmation des finances publiques 2023/2027 qui va encore mettre à contribution les budgets communaux et que le gouvernement met à la charge des communes des dépenses supplémentaires.
La fiscalité communale sera pour les années à venir, un vrai combat que je souhaite porter avec de nombreux élus ».
Venons-en à l’avenir. Quels sont les grands projets et les priorités qui vont vous occuper dans les prochains mois ?
« Nous préparons Saint-Apollinaire pour 2030 sur 3 axes. Le premier dans le champ de l’urbanisme, le second dans le domaine de la transition écologique et le dernier, et le plus important pour moi, dans la prise en compte de l’humain.
Pour l’urbanisme, nous avons engagé la construction d’un nouveau quartier « le Parc des Courbes Royes ». L’aménageur est choisi, le permis d’aménager est déposé, les premières orientations dans les choix structurants du quartier s’élaborent. Les premiers habitants sont attendus pour 2026. En parallèle, nous allons accueillir sur Pré Thomas de nouveaux équipements, notamment un nouveau groupe scolaire pour les jeunes générations, parachevant ainsi l’urbanisation au sud de la commune.
Pour la transition écologique, celle-ci prend sa source dans le plan communal de transition écologique voté en 2021. Celui-ci est en cours de déploiement. Sur le plan de la consommation énergétique des bâtiments, par exemple, nous visons pour la fin de l’année une diminution de 30% de la consommation énergétique dans les bâtiments publics. Nous ambitionnons de recevoir le label « Commune engagée dans la transition écologique ».
Enfin, ce qui a toujours été important à Saint-Apollinaire, l’humain et l’intergénérationnel. Nous lançons un nouvel équipement, l’Espace Intergénération qui, sur les bases de l’actuel Espace Jeunes, sera disponible à toutes les générations. De belles pages vont ainsi s’écrire grâce à tous les Epleumiens ; de quoi faire vivre « l’Esprit Village », cher au cœur de Saint-Apollinaire ».
Propos recueillis par Pierre Solainjeu