Ouverte depuis le mois de février dans le quartier de la Toison d’Or, l’école La Tête et les mains casse les codes et propose une nouvelle façon d’apprendre aux enfants.
Marie-Laure Besson était agent territorial spécialisé des écoles maternelles (Atsem) depuis deux ans et Sarah Pupier était professeure des écoles depuis cinq ans. Lorsque toutes deux ont choisi de quitter l’Education nationale, elles ont décidé d’ouvrir leur propre école, La Tête et les mains, rue Henri Matisse, dans le quartier de la Toison d’Or. « Chaque année, nous voyions des enfants en souffrance dans le système classique et nous nous sommes dit qu’il fallait agir », confient les deux nouvelles directrices.
« Dans les écoles institutionnelles, on n’apprend plus aux enfants à penser. On forme des techniciens en les formatant avec une certaine culture. On observe même chez certains élèves une forme d’individualité narcissique », pense Sarah Pupier qui confie avoir conserver certaines connaissances de son apprentissage au sein de l’éducation nationale. Des écoles alternatives comme La Tête et les mains, il y en a quatre à Dijon. Du lundi au vendredi, de 8h à 18h15, avec une pause le mercredi, l’école peut accueillir une dizaine d’enfants de 3 à 12 ans pour apprendre et apprendre à faire, à son rythme. « On part de la pratique pour arriver à la théorie, en essayant de donner le goût de l’espoir et de l’exigence à l’enfant », expliquent les deux enseignantes. Une méthodologie inspirée de divers courants pédagogiques, comme Montessori, Freinet, ou encore d’Ovide Decroly.
Des écoles alternatives contrôlées
« Il faut que l’enfant soit bien et puisse recueillir l’apprentissage », confient-elles. À La Tête et les mains, les élèves travaillent et apprennent en groupe et en autonomie, avec pour maître mot l’entraide et la transmission. Basée sur le même décret définissant le socle commun de connaissances, de compétences et de culture, l’école sera évaluée par l’académie de Dijon qui enverra chaque année un inspecteur vérifier les programmes et observer les enfants. À tout moment les élèves pourront retourner dans le système plus classique en passant un examen pour vérifier leurs connaissances.
Antonin Tabard