Attendu autour de 1,2 % à 1,3 %, soit à peine 1 % avec les prélèvements sociaux de 17,2 %, le rendement moyen ne fait plus vraiment rêver…
Investis très majoritairement en emprunts d’Etat et de grandes entreprises, ces supports payent très cher l’effondrement des taux obligataires.
Il faut rappeler que les Emprunts d’Etat (OAT 10 ans) sont passés en l’espace de 10 ans de +3,1 % en 2010 à -0,3 % en 2020 (début mars 2021 les taux sont redevenus positifs).
Il faut tout de même noté des disparités de taux selon les Compagnies.
Des bonus en fonction du pourcentage investi en Unités de Compte ont été introduits. Par exemple, SwissLife, selon le poids des unités de compte, va rémunérer à 0,80 % pour 100 % en Euro, à 2,50 % avec de plus de 40 % en unités de compte.
Une autre compagnie, Allianz, propose une nouvelle offre qui dynamise le rendement du support en euros en orientant vers une unité de compte dédiée bloquée a minima 5 ans.
D’autres, comme Spirica (Groupe Crédit Agricole) ont opté pour ne plus garantir 100 % des sommes investies mais 98 % .
Cette option permet d’avoir plus de latitude pour investir sur les marchés boursiers et immobiliers tout en respectant les normes de solvabilité exigées par les autorités monétaires.
Il est donc clair qu’il faut trouver d’autres solutions pour trouver des rendements plus rémunérateurs.
Il faut tout de même préciser que la France est pratiquement le seul pays au monde à proposer aux épargnants les fonds euros avec garantie du capital, rendement positif chaque année et disponibilité à tout moment sans compter les avantages fiscaux en matière de transmission.
Bien souvent, les épargnants ne sont pas de grands spécialistes des Marchés financiers. Une solution consiste à donner un mandat de gestion qui peut être orienté en fonction du degré de risque que l’on veut assumer : soit prudent, équilibré ou dynamique.
Ces mandats seront, selon les compagnies et les sociétés de gestion, plus ou moins orientés vers des SICAV Actions ou Obligataires.
Depuis quelques années, des mandats dit « thématiques » voient le jour. Ces mandats sont orientés vers le secteur de la santé, l’immobilier, le bien vieillir, le développement durable…
Reste la grande nouveauté de ces derniers mois : les contrats ISR (Investissement Socialement Responsable).
Ces contrats ont la volonté d’investir afin de donner du sens à son épargne.
La volonté est d’orienter les investissements avec des critères comptables et économiques mais aussi de regarder comment l’entreprise gère la transition énergétique, la biodiversité, la gestion des déchets, le bien être au travail, la parité hommes femmes ou encore la lutte contre la corruption.
Ce mouvement est présent depuis quelques années mais la crise pandémique que nous vivons a accéléré cette tendance.
Les labels et normes ISR sont en train d’être mis au point pour que les épargnants puissent s’y retrouver et éviter que chaque assureur ou société de gestion possède ses propres critères. Les compagnies et pouvoirs publics élaborent des normes précises en la matière.
Le fonds en euros n’est pas encore mort mais à l’avenir il pourra certainement être utilisé pour garantir une partie de son patrimoine.
Pour que l’ensemble puisse « rapporter » mieux, il va falloir de toute évidence intégrer dans les critères le risque et, pourquoi pas, ne pas seulement raisonner en termes financiers mais aussi en ISR (Investissement Socialement Responsable).
Jacques Cleren