Le directeur général Charles Coutant, est dithyrambique lorsqu’il évoque la directrice des soins du Centre Georges-François Leclerc : « C’est une femme exceptionnelle qui porte remarquablement toutes les valeurs qui nous sont les plus chères : l’humanisme d’abord, la bienveillance, tant vis-à-vis des patients et familles que des salariés dont elle a la charge, l’accompagnement, l’excellence, la formation… »
Pilotant plus de 450 soignants (infirmiers, manipulateurs électro-radiologie, techniciennes de laboratoire, aides soignantes, agents des services hospitaliers, assistantes médicales, diététiciennes, kinésithérapeutes…), Christine Dorléan représente, avec ses équipes – puisqu’elle ne jure que par le travail en équipes), l’un des des rouages essentiels de cet établissement de référence au niveau national dans la lutte contre le cancer. Et elle a la prise en charge globale du patient chevillée au corps…
« C’est à cette dimension qu’a toujours correspondu pour moi le CGFL. Nous avons une approche humaine encore plus prégnante qu’ailleurs parce que nous nous occupons que des personnes atteintes du cancer », souligne cette grande professionnelle qui a débuté comme infirmière – c’était il y a 29 ans – avant de gravir l’ensemble des échelons. Non sans expliquer : « Dans la cancéro, nous n’avons pas une pathologie mais un patient et nous faisons tout afin de répondre au mieux à sa prise en charge. Elle est médicale certes mais elle est aussi beaucoup plus large. Dès 1994, nous avons mis en place sur l’hôpital de jour les premiers ateliers car les infirmières sont venues me dire : il faut faire encore plus … Nous étions quelque peu avant-gardistes de l’espace rencontre-information que nous avons aujourd’hui où les patients peuvent bénéficier d’ateliers tai-chi, de sophrologie, etc. Nous travaillons actuellement sur le développement de consultations d’ergothérapeute pour qu’ils bénéficient d’une adaptation de leur logement. Et ce, afin qu’ils aient des facilités à vivre au quotidien avec leur pathologie ».
Et Christine Dorléan de se féliciter : « Au CGFL, lorsqu’il y a des projets, des idées, ils voient le jour, elles débouchent sur du concret… » C’est une des raisons, à n’en pas douter, qui font que cet établissement a la recherche et l’innovation dans son ADN. Le tout avec une philosophie duale : une approche de la pathologie cancéreuse non seulement dans sa dimension médicale et scientifique mais aussi dans une dynamique humaniste, sociale et éthique. Une dynamique qui a souffert, depuis un an, de la pandémie de Covid-19, raison pour laquelle la directrice des soins a dû adapter au quotidien, voire heure par heure, l’organisation. Elle résume le sentiment général par la formule d’une de ses infirmières : « Ce n’est pas comme cela que l’on travaille. Les familles, mais aussi toutes nos équipes, en ont énormément souffert… »
Véritable passionnée, elle avoue qu’après 5 ans à travailler aux côtés de personnes atteintes du cancer, elle a eu envie de voir d’autres horizons médicaux. Mais elle est rapidement revenue à ses premières amours… ayant le CGFL inscrit dans son cœur. Christine Dorléan mérite véritablement nos applaudissements… et pas seulement tous les soirs à 20 heures !
Camille Gablo