Pour nous Français, l’immobilier est un élément important dans la constitution de son patrimoine. Depuis quelques mois, une « déclinaison » de l’immobilier sous forme de viager recommence à être de plus en plus utilisée.
Grâce à cette transaction immobilière encore peu répandue (2 à 3% des ventes en France) une personne ou un couple peuvent se mettre à l’abri des soucis d’argent sans complètement bouleverser les habitudes. Ils restent à leur domicile et peuvent selon le cas envisager de percevoir une rente dite viagère.
La vente en viager peut s’organiser comme suit : la personne vend son bien immobilier. Lors de l’acte, elle reçoit une somme qui peut être importante. Cette somme est nommée : le bouquet.
Il peut aussi être défini une rente dite viagère. Cette rente est déterminée en fonction de l’âge du vendeur.
Le nouveau propriétaire, lui, ne pourra prendre possession du bien que lorsque le vendeur sera décédé ou devra quitter les lieux.
Une vente en viager possède ses propres règles : le bien s’envisage avec une décote qui résulte de la valeur libre (ou valeur vénale) du logement diminuée d’un abattement d’occupation (selon l’âge du vendeur). Cette valeur occupée se répartit selon la volonté des parties entre le bouquet et la rente viagère.
Toutes ces dispositions sont rédigées dans l’acte notarié avec les indexations et les majorations en cas de départ anticipé.
Du point de vue fiscal : Le bouquet n’est pas imposable. Les rentes, elles, le sont.
Elles sont considérées comme des revenus réguliers, elles bénéficient d’un abattement en fonction de l’âge du titulaire (dit crédit rentier) à date du premier versement de la rente.
Avec la pandémie, le viager devient pour certains seniors de plus en plus intéressant. Cette solution permet de rester chez soi, de ne pas être obligé d’aller en Résidence Senior ou en Ehpad : être en conséquence moins exposé au COVID .
Pour un retraité en manque de liquidités et propriétaire d’un bien immobilier qui a pris de la valeur avec le temps, cette possibilité permet de transformer la pierre en argent disponible et ainsi permettre de faire face à des dépenses complémentaires liées à la dépendance qu’il ne pourrait pas assumer avec ses revenus de retraite.
De plus cette solution permet de ne plus avoir à acquitter les travaux de grosses réparations ou certaines charges de Copropriété (travaux de remise aux norme) et la taxe foncière.
Ces dépenses sont en principe à charge de l’acheteur.
Très souvent par le passé, le viager semblait être plus adapté aux personnes seules, sans enfants. Aujourd’hui, les choses changent. Les parents ne souhaitent pas devenir une charge pour les enfants.
D’autres, grâce à la somme d’argent disponible reçue lors de l’acte de vente (le bouquet), veulent en faire profiter les enfants en leur donnant un « coup de pouce ».
Avec l’allongement de la durée de vie, on hérite à 60 ou 70 ans de ses parents. A cet âge, a-t-on vraiment besoin d’un « coup de pouce » ?…