Chenôve : chevaux, vaches…
La Ville de Chenôve fait intelligemment feu de tout bois. En 2015, un violent incendie ravageait une grande partie du Plateau, au grand dam des randonneurs et des amoureux de la nature. Cinq ans plus tard, dans le cadre de sa politique écologique et du développement de la biodiversité, Chenôve s’associe avec le Conservatoire d’Espaces naturels de Bourgogne afin de mettre en œuvre des actions de restauration de la zone incendiée et, plus globalement, d’assurer une gestion conservatoire du Plateau et de ses pelouses calcaires. C’est ainsi que depuis plusieurs jours, un troupeau constitué de chevaux et de vaches écossaises est arrivé sur les lieux pour pâturer sur les deux zones endommagées par le feu. Et ce, pour environ un mois. De quoi redevenir vachement amoureux du lieu ! Le recours à ce dispositif qui a le mérite d’être rousseauiste sera prisé bien sûr des enfants ou adolescents en balades familiales. Cette initiative s’inscrit dans la continuité de ce qui a été réalisé à l’Ouest du Plateau.
Liberté bouche cousue
En ce jour plus covidien que jamais, je réfléchis et je m’interroge sur ce qu’il advient de l’ADN de notre République – Liberté, Egalité, Fraternité – gravé aux frontons de tous nos édifices publics. Hélas, bien peu de choses… Presque chaque jeudi – désormais jour des démiurges de l’olympe Elysée/Matignon, un bout du petit-libre arbitre qui persistait en nous part à nouveau en quenouille. Dura lex Castex, sed lex ! Plus question de jeux ou de sports en salle ou encore en plein air (même à la montagne), obligation de s’enfouir sous la couette dès 18 heures, cinés fermés et frappés de cécité, restaurants bâillonnés, concerts atteints de surdité profonde, musées tombés du haut de leurs cimaises, et nous, pauvres ères, bientôt refoulés aux frontières pour crime de « non-label vaccin » etc.
Nous voilà tous en liberté (très) conditionnelle et, à ce titre, tous égaux face à la promulgation des dazibao politico-médicaux de notre Exécutif. Nous sommes en train de sacrifier nos libertés au nom du tout-sécuritaire qui, en réalité est un leurre, voire une escroquerie d’Etat ainsi qu’une imposture d’un virus protéiforme et donc insaisissable… Du fait des carences d’approvisionnement dans les « vaccinodromes », la notion d’égalité n’existe pas dans ce domaine : les ados, les quadras ne peuvent prétendre à l’heure actuelle à une vaccination rapide, alors qu’ils sont les forces vives de la France. La situation n’est guère meilleure pour de très nombreuses personnes de 75 ans qui se retrouvent Gros-Jean par-devant faute d’avoir internet à leur portée. Quid de la notion de fraternité quand on plonge dans cette jungle où l’obtention de doses de vaccin par les différents pays de par le monde va tenir de la ruée sur l’or, s’accompagnant des mêmes brutalités, des mêmes coups tordus? Les philosophes du Siècle des Lumières sont bien loin dernière nous. Nous voilà à l’orée de l’an I des chasseurs de vaccin ainsi que des prédateurs…
Alimentation de proximité
On nous dit que les temps changent et que les plaques tectoniques de nos sociétés bougent, se télescopent pour recomposer à terme la surface du monde de notre quotidien et pour rénover notre modus vivendi. Une preuve toute récente ? L’attraction pour les magasins alimentaires de proximité ne fait que se confirmer du fait de la Covid. Les hyper font désormais figure de dinosaures. Les grandes enseignes ne s’y trompent pas. Et à la suite de l’implantation accélérée des 1000 Carrefour Market en centre-ville dans tout le pays, la marque Intermarché vient de s’investir dans une supérette à la croisée de l’avenue Victor Hugo et de la rue de Talant. Bravo pour le rapport qualité/prix ! Cerise sur le gâteau, l’équipe qui gère l’endroit est sympa, serviable. La clientèle du quartier est ravie et bien évidemment au rendez-vous.
Détente avec Joe Biden
Oui, je me suis bien sûr précipitée sur ma télé pour regarder l’émission-phare du 20 janvier dernier. On a beau dire que Joe Biden a prononcé un discours un peu trop empreint de religiosité et un chouia messianique, il reste que sa phrase « La politique ne doit pas être un incendie » m’a fait, sans jeu de mots, chaud au cœur. Même si je sais qu’il s’est borné à énumérer des vœux pieux… Mais que voulez-vous, ça m’a extirpée quelques instants de l’aride climat covidien, des tsunamis de cet éléphant-man de Trump, des leçons de morale de Castex, de la vie tristounette sans jamais une petite échappée belle. Et puis, cédant à la futilité qui est la mienne, je me suis rincé l’œil sur le manteau violet de Michèle Obama, sur la vêture de Madame Biden ainsi que sur la superbe coiffe rouge d’une jeune Afro-américaine. Alors, thank you Mister President !