Et si l’on parlait de Dijon pour… la densité de ses parcs et jardins. C’est ce que nous vous proposons avec cette information qui a (presque) été passée sous silence. La capitale de la Bourgogne Franche-Comté a été classée « ville la plus verte » de France par le magazine Fémina.
Les misogynes (si si il en reste !) vont, qui sait, nous tomber dessus… à bras raccourcis. Car nous allons nous faire l’écho du dernier classement du magazine Fémina. Quelques jours après le retour en zone verte de l’ensemble de la France métropolitaine, rendant à nouveau accessibles l’ensemble des parcs et jardins, ce magazine (que des hommes aussi apprécient) a publié le palmarès des villes de plus de 100 000 habitants les plus vertes de l’Hexagone. Avec comme critère la densité moyenne des parcs et jardins par habitant. Pour ce faire, il s’est appuyé sur les données d’OpenStreetMap qui, rappelons-le, participe à la collecte, la diffusion et l’utilisation de données cartographiques. C’est grâce à celles-ci qu’ont pu être extraites et calculées les surfaces vertes des villes.
Et Dijon, avec 3,93 m2 de parcs et jardins pour 10 habitants, est montée sur la première marche de ce podium durable, les deux autres étant occupées par Le Mans (3,82 m2) ainsi que Rennes et Brest (ex-aequo avec 2,94 m2). Derrière figurent Lille (2,93 m2), Strasbourg (2,78 m2), Tours (2,77 m2), Reims (2,65 m2), Montpellier (2,5 m2) et Amiens (2,35 m2).
Ce classement qui a déroulé le tapis vert (bien sûr) à la capitale régionale est passé inaperçu… Il faut dire que celui-ci a été rendu public le 15 juin dernier, au moment où Dijon était sous les feux de l’actualité dans des pages moins relatives à l’écologie qu’aux faits divers. Il n’est pas besoin de revenir sur ces faits qui ont pollué l’image dijonnaise …
Hydrogène et… oxygène
Parlons plutôt de ce classement qui est, sans conteste, à rapprocher du nouveau statut de finaliste obtenu par la Cité des Ducs dans le concours « Capitale verte européenne », récompensant les villes de plus de 100 000 habitants « pour l’ensemble de leurs politiques durables et leurs ambitions pour l’avenir ». Lors de la phase finale qui se déroulera en octobre prochain, elle affrontera Grenoble, Turin et Tallinn (Estonie).
Rappelons également que Dijon avait précédemment remporté l’appel à projet H2020 de l’Union européenne pour son programme expérimental d’économie d’énergie dans le quartier de la Fontaine d’Ouche. Sans omettre la labellisation Cit’ergie en janvier dernier.
Il faut dire que, dans le domaine, la métropole joue la carte… verte : avec des tramways 100% électriques et une flotte de bus hybrides afin de limiter les émissions de gaz à effet de serre, l’un des réseaux de chaleur urbains les plus performants de France (alimenté à 70% par des énergies renouvelables), les 65% d’économie dans l’éclairage public obtenus grâce à l’installation de LED mais aussi à la gestion plus efficace du poste de pilotage connecté On Dijon… Nous pourrions également évoquer le projet d’unité de production et de distribution d’hydrogène grâce auquel les bus et des bennes à ordures pourraient circuler d’ici 2021. Nous pourrions continuer longtemps cet inventaire… à la Prévert qui font de Dijon, avec ses 125 parcs, squares, jardins, promenades et combes, une ville dont la qualité de vie occupe régulièrement le haut de l’affiche des classements nationaux. Merci en tout cas à Fémina pour cette bouffée d’oxygène… qui nous fait grand bien !
Camille Gablo
