Les investissements dans le « Monde d’après »

 A lheure où le « Monde daprès » commence à se dessiner comment réorienter ses investissements ? Eléments de réponse

Depuis quelques semaines, les investissements ISR (investissement socialement responsables) commencent à occuper une place de choix.

Perçu par certains comme une contrainte, pour dautres comme une évidence, ce sujet, encore nouveau pour nombre dentre nous semble prendre une place de choix.

Le confinement nous a fait découvrir ce quune baisse drastique des émissions de CO2 signifie dans la vie de tous les jours : eau cristalline à Venise, air plus pur, des animaux qui récupèrent lespace urbain

Lanalyse ISR intégrée dans les processus dinvestissement a montré sa solidité avec les entreprises en portefeuille qui ont mieux résisté dans la baisse. La preuve en est : les investissements réalisés dans ces sociétés représentaient en 2008 13 milliards de dollars contre 65 millions de dollars en 2019.

Nous pouvons distinguer tout particulièrement trois secteurs : lurbanisation, la transition énergétique et leau. Lurbanisation aux travers des sociétés industrielles fournissant des solutions efficientes dans lobjectif daccueillir les 2,5 milliards de nouveaux citadins dans le monde dici à 2050. Au-delà de construire plus, il va falloir construire mieux pour loger 70% de la population mondiale dans les villes

Autant de défis à relever dans les nouvelles infrastructures qui devront être plus intelligentes, les bâtiments qui devront être plus efficients énergétiquement. Des entreprises comme Vinci ou Knonn-Bremse seront très certainement les gagnants de ces nouveaux enjeux.

Autre orientation : la transition énergétique. Avec des entreprises dans le secteur des services aux collectivités mettant laccent sur le développement des énergies renouvelables devenues rentables. Dici 2030, 35% de la capacité de production électrique viendra des énergies éoliennes et solaires.

« La reconstruction de nos économies »

En fin dannée 2019, des spécialistes estimaient que les coûts de production normalisés pour le solaire et l’éolien en Europe pourraient égaler ceux des énergies fossiles dès 2020.

Avec la pandémie, les ralentissements de loutil de production, du trafic aérien et routier ont entraîné une baisse des émissions et du prix des énergies fossiles et donc une diminution de la compétitivité à court terme des énergies renouvelables. Il est cependant illusoire de penser que la baisse récente des émissions permettra de repousser les objectifs climatiques. Il va bien falloir sen occuper très sérieusement.

Leau, tel est le secteur qui pour nous aujourdhui paraît tellement évident. Ce nest pas une denrée rare pour nous Européens mais cest une ressource naturelle essentielle. La disponibilité en quantité et en qualité est devenue un enjeu majeur pour lHumanité.

La croissance démographique, lurbanisation, la pollution des sources et le changement climatique sont des défis majeurs de demain qui demandent des investissements conséquents en matière dinfrastructure dapprovisionnement, de gestion efficiente de la ressource et des technologies innovantes pour assurer une offre suffisante et durable.

Le plan sur 3 ans de la Communauté européenne pourra (espérons-le) soutenir la reprise économique tout en contribuant à atteindre les objectifs climatiques. Ce plan de relance pourrait sappuyer sur le Green Deal.

Comme le dit la présidente de la Commission européenne : « Nous pouvons transformer le choc de cette pandémie en une occasion de reconstruire nos économies différemment et de les rendre plus solides ». 

Dans ce contexte différent, il est évident que les entreprises feront partie de la solution.

Les fonds labellisés ISR et les fonds thématiques orientés vers les nouvelles technologies seront certainement plébiscités par les gérants de SICAV pour les raisons évoquées. Ils deviendront les sources de rentabilité pour ceux qui sauront privilégier les bonnes stratégies.