Jean-François Gondellier : « Aucun projet d’urbanisme ne se fera sans l’avis des concitoyens »

C’est incontestablement un des duels qui sera le plus suivi sur la Métropole tant l’issue semble incertaine. Les élections municipales de ce mois de mars remettront en scène les protagonistes de 2014. Jean-François Gondellier, battu il y a six ans, entend bien prendre sa revanche et retrouver le fauteuil de maire.

Dijon l’Hebdo : Qu’est-ce qui vous a poussé à vous lancer dans la bataille des municipales et conduire une liste sur Marsannay-la-Côte ?

Jean-François Gondellier : « J’ai commencé à me poser la question il y a presque un an lorsque le dossier du PLUIHD a été évoqué au niveau municipal par l’équipe municipale majoritaire sans que nous ayons été consultés en tant que conseillers municipaux.

En début d’année, nous avons lancé une pétition contre un élément fort du projet initial à savoir la destruction d’un gymnase à la Champagne-Haute pour le remplacer par des logements. Le projet initial envisagé a été revu, ce qui validait et confortait notre désaccord, par conséquent notre position. La validation du projet définitif par l’équipe majoritaire sous la responsabilité du maire Jean-Michel Verpillot a fini de me convaincre. En effet, un nombre important de logements sont prévus sans concertation sur un territoire déjà fortement densifié ».

DLH : Vous avez été le maire de la commune de 2008 à 2014. Est-ce un esprit de revanche qui vous anime ?

J-F. G : « Ma décision n’est aucunement motivée par un esprit de revanche. Je ne me suis pas entouré d’une nouvelle équipe renouvelée à plus de 80% pour battre le maire sortant comme Jean Michel Verpillot l’avait fait en 2014 mais pour préserver, dynamiser notre territoire avec les citoyens et l’ensemble des acteurs économiques et viticoles.

Je souhaite mettre mon expérience d’élu, de gestionnaire, au service du collectif avec des colistiers très motivés, soucieux de l’intérêt commun et impliqués dans une vision commune de territoire et de services publics au plus près des réalités et des usagers.

J’ai 59 ans et l’heure de la retraite approche ce qui me permettra d’être plus disponible pour répondre aux attentes des habitants et accompagner les projets au plus près des citoyens ».

DLH : La liste que vous présentez, comment l’avez-vous construite ?

J-F. G : « Je l’ai construite en regroupant des personnes ayant un seul objectif : l’intérêt général.

Nous avons organisé de nombreuses réunions de consultations auprès de la population. Certains citoyens se sont retrouvés dans notre démarche. Ils font partie aujourd’hui de l’équipe que j’ai souhaitée représentative de notre commune de Marsannay-la-Côte. Notre équipe a élaboré un programme qui sera présenté à la population dans les prochains jours.

Je suis très heureux et fier de compter parmi mes colistiers deux jeunes filles de vingt ans qui étaient élues au Conseil Municipal Jeunes que j’avais mis en place au début de la mandature 2008 – 2014. Une liste avec une moyenne d’âge de 51 ans : de 20 ans à 71 ans, l’âge de l’équilibre entre l’enthousiasme et la sagesse. C’est une liste à l’image de la société composée à la fois d’étudiants, d’actifs, de retraités sans oublier le monde viticole représenté par une jeune viticultrice ».

DLH : Quelles sont les sensibilités politiques présentes ?

J-F. G : « Aucune au sens politique du terme. Ce sont des personnes issues de la société civile dont la motivation est de travailler au cœur de notre cité, au plus près des citoyens de Marsannay-la-Côte. Notre liste sera donc sans étiquette. Nos priorités et motivations politiques sont et seront de répondre aux besoins, aux enjeux de demain tout en préservant notre identité communale ».

DLH : Quels sont les points dans votre programme qui peuvent convaincre les électeurs de voter pour vous ?

J-F. G : « Les points forts de notre programme seront tout d’abord une méthode participative forte avec l’ensemble des habitants de la commune et une vraie écoute de ces derniers.

Nous redonnerons à chaque quartier un lieu de vie où chacun aura sa place. Nous allons reverdir la commune dans certains quartiers et valoriser nos espaces qu’ils soient viticoles, économiques, forestiers ou tout simplement de proximité. Favoriser les liens inter-générationnels pour permettre le mieux vivre ensemble et accompagner la population à chaque âge de la vie. Demain, avec les administrés, Marsannay-la-Côte sera une ville réunie, dynamique, inclusive et solidaire, forte de son territoire et de son tourisme viticole. Nous accompagnerons les projets initiés par les viticulteurs en lien avec Dijon métropole, nous favoriserons tout projet permettant un dynamisme économique et touristique.

Les impôts locaux sont une préoccupation forte des habitants, nous allons répondre à leurs attentes car le modèle financier d’aujourd’hui n’est pas celui des années 2010 suite aux différents transferts de compétence à d’autres collectivités -la Métropole par exemple- ».

DLH : Quelle est votre position par rapport aux questions d’urbanisme qui revêtent une extrême sensibilité dans votre commune ? 

J-F. G : « Il convient de faire une pause au niveau de l’urbanisme sur la commune. Je prends l’engagement qu’aucun projet d’urbanisme ne se fera sans l’avis des concitoyens. Nous devons repenser notre cadre de vie. Il faut arrêter de construire sans se préoccuper des conséquences fâcheuses de certaines constructions ».

DLH : Si vous êtes élu, quelles sont les relations que vous souhaitez mettre en place avec la Métropole ?

J-F. G : « La Métropole, c’est nous. Je souhaite que nous ayons des relations de partenariat avec un objectif commun : le développement de notre territoire. Marsannay-la-Côte a des atouts à faire valoir auprès de la Métropole et l’inverse est également vrai. Demain je souhaite que Marsannay-la-Côte retrouve sa place, une place forte au sein de Dijon Métropole en terme d’écoute et de propositions. J’en serai le garant.

DLH : Que souhaitez-vous dire aux électeurs de Marsannay-la-Côte en conclusion ? 

J-F. G : « Nous comptons sur eux et ils pourront compter sur nous ! »

Propos recueillis par Jean-Louis Pierre