C’est au Gril’Laure que s’est tenue la cérémonie de vœux de l’UMIH qui, une fois encore, a pris la forme d’une tête de veau matinale partagée avec les adhérents et partenaires. Une tradition dont la recette remonte à la période révolutionnaire… en France et en Angleterre. Comme quoi l’UMIH 21 sait dépasser les frontières, tourisme oblige !
La bataille de Waterloo (pour les adeptes de l’histoire) est passée par là; nous pourrions aussi citer le « crunch » (pour les inconditionnels du rugby) : nous le savons tous, la France n’est pas l’Angleterre. Aussi, pendant que les Britanniques se font les chantres du « Dry January », autrement dit, dans sa traduction littérale, d’un mois de « janvier sec », soit sans alcool, l’UMIH 21 perpétue sa tradition (conviviale) de la tête de veau accompagnée de son sempiternel verre de blanc au mois de janvier. Et ce, à l’occasion des vœux… Il faut dire que l’on voit mal les cafetiers ou les restaurateurs apprécier se mettre au diapason de la diète anglo-saxonne, leur chiffre d’affaires ayant déjà à souffrir de moult difficultés. Le président de l’UMIH 21, Patrick Jacquier, n’a pas manqué de dénoncer le climat anxiogène actuel : « Gilets jaunes, grève des transports, explosion des manifestations anti-retraite ou anti-Macron, c’est pareil… nous aurons passé une année 2019 assez compliquée et il nous aura fallu une fois de plus du courage pour trouver les raisons d’avancer, avec un moral d’acier pour développer nos entreprises et sauvegarder nos quelques profits ». Et le patron du grand hôtel La Cloche de tirer la sonnette d’alarme : « Ces défilés de protestation ont freiné nos métiers avec toutes les conséquences et les difficultés que l’on peut imaginer. Que l’on soit cafetier, hôtelier, restaurateur, les résultats sont catastrophiques, pour certains, en terme de retombées financières. Je ne parlerai pas non plus de tous ceux qui se sont retrouvés otages des syndicats salariés, pendant leurs congés… avec des réservations faibles et des difficultés d’accès inadmissibles ! »
Les sans-culottes
En présence, notamment, des députés Rémi Delatte et Didier Paris, des adjointes dijonnaises Sladana Zivkovic et Danielle Juban, etc. – et aux côtés de son vice-président Lionel Petitcolas, il a également rappelé un autre dossier problématique pour ses adhérents… mais ce depuis plusieurs années : « Poids lourds de l’économie en France, le secteur de l’hôtellerie et de la restauration est l’un des premiers pourvoyeurs d’emplois. Côté hébergement, comme en cuisine ou en salle, des multitudes de postes sont ouverts à nos jeunes, avec fréquemment de belles perspectives de carrière. L’offre de formation, elle-aussi, est riche et variée, pourtant, force est de constater que l’embauche reste compliquée ».
En matière de bonnes nouvelles, Patrick Jacquier s’est félicité « du rapprochement mis en place depuis 2 ans avec la mairie de Dijon et la police municipale au niveau du comité de la nuit ainsi que de la réouverture du musée des Beaux-Arts attirant de nombreux touristes ». Non sans, tout de même, lancer un message qui ne manquera pas d’être entendu à quelques semaines des élections municipales : « Nous espérons que les candidats seront à notre écoute. J’ai toujours en tête le problème avec les plateformes Air Bnb et Abritel. Les municipalités, disposent, depuis la loi pour une République numérique et de son décret d’application, de nouvelles opportunités afin d’assurer les contrôles, l’équité et la transparence pour les logements meublés dans leur ville ». Tels ont été les messages principaux distillés par l’UMIH à l’occasion de sa tête de veau. Une tradition qui remonte, en France, à la célébration par les révolutionnaires de l’anniversaire de la décapitation de Louis XVI.
Enfin, à l’origine, les sans-culottes partageaient chaque 21 janvier une tête de cochon… en référence à l’animal favori choisi par les caricaturistes pour dessiner le dernier roi de l’Ancien Régime. Et, si l’on en croit Gustave Flaubert, la tête de veau s’y est substituée, les Français copiant, par là-même, les Anglais qui dégustaient ce plat afin de célébrer chaque 30 janvier un autre roi décapité victime de la démocratie : Charles 1er d’Angleterre. Comme quoi, l’UMIH 21, perpétue une tradition franco-britannique… qui n’a rien à voir avec le « Dry January ! »