Les brèves de Jeanne Vernay

Révolution numérique sous la Coupole

Me voilà confortée dans l’idée que c’est avec du vieux qu’on fait du neuf. Jugez-en : la nouvelle saison de l’Académie française plonge les Belles Lettres dans les flots du numérique avec la publication de son dictionnaire 2.0 . Cette vieille dame de 325 ans qui ne sort jamais sans être chapeautée de sa coupole et son habit vert se cyberise, s’adonnant corps et âme aux plateformes numériques. En un mot, les académiciens provoquent à l’épée tous les jeunes freluquets de la cyber-sphère : liens hypertextes, correcteur automatique, syntaxe, grammaire, sémantique, conjugaison, étymologie décorent le portail numérique de l’Institution. Preuve est faite qu’on peut faire bon usage d’outils hautement technologiques et d’un français indemne de tout anglicisme intempestif ou de ces interjections débiles qui émaillent les propos non seulement des internautes mais des responsables appartenant au monde politique comme à celui des affaires ! On navigue gratuitement et aisément sur ce site de l’Académie Française à la pointe de la modernité : 60 000 mots pour une 9ème édition, dont le dernier tome est prévu d’ici à la fin 2020.

 

L’écureuil grimpe aux cimaises !

Une fois encore, la Caisse d’Epargne de Bourgogne fait plus et mieux pour faire connaître les nombreux peintres ou sculpteurs qui vivent et créent en Bourgogne. Damien Racine y expose jusqu’au 6 septembre ses œuvres magistrales, qui sont autant d’échos à la peinture de Nicolas Poussin : il s’agit de représentations de paysages suggérés, de parcs esquissés, de lacs ou jardins rendus dans des halos de couleurs, des impressions ou des éclairages qui brûlent comme des feux de la Saint-Jean. Ses « voyages plastiques paysagers » illustrent à merveille ces propos : « Le medium de la peinture m’est devenu peu à peu nécessaire ». (Jusqu’au – septembre du lundi au vendredi de 8 h 30 à 12 h et de 13 h 30 à 17h30 au 1 Rond-point de la Nation à Dijon).

 

Parcours passion

J’adore aller muser au bord de l’étang de Marcenay géré par le Conservatoire d’Espaces Naturels de Bourgogne et la Fédération de Pêche. Il est également labellisé « Espace naturel sensible » ainsi que « Parcours passion » à l’instar de six autres sites en Côte-d’Or. C’est l’une des plus grandes roselières du département, servant d’escale aux oiseaux migrateurs. Ce plan d’eau intègre un observatoire ornithologique et la Maison du Terroir. Petit paradis lacustre sur terre, il vous offrira comme à moi mille et un petits bonheurs d’été !

 

Stop déchets !

Je ne supporte plus les automobilistes qui jettent ici ou là, bouteilles vides, gobelets, mégots de cigarettes et tutti quanti en pleine campagne ou abords des bourgs et villages. J’applaudis donc des deux mains à la campagne de pub lancée par le département de la Côte d’Or : « La Route n’est pas une poubelle ». Pas moins de 100 tonnes de déchets sont ramassées le long de nos routes départementales, chaque année ! Voilà un manque de totale civilité qui coûte un argent fou au département et, par ricochet, aux contribuables que vous et moi sommes …

 

Faites-vous du bien !

C’est diantrement rigolo : on dirait de grosses bouchées de chocolat et ce sont… Oui, ce sont les shampoings, les démaquillants solides, et toute une brassée de produits cosmétiques de la nouvelle marque dijonnaise Druydès. Tout est 100% naturel, sans substances allergènes. Nés de la rencontre de deux femmes, ces produits de beauté ou de soins de la peau s’adressent aussi bien aux hommes qu’aux femmes. Les deux fondatrices de Druydès privilégient la composition de plantes débarrassées de toute substance toxique. Savons, crèmes, shampoings, beaumes sont biodégradables, ainsi qu’exempts d’huile de palme ou de perturbateurs endocriniens. Plusieurs points de vente à Dijon. Dites-le sans fard à vos copines !

 

Un cheval sur le toit

Je n’en suis pas une, quoique… Il n’empêche : j’adore les girouettes qui mettent de la poésie sur les toits et hissent l’imaginaire plus près des nuages. Je me réjouis donc de la toute récente installation par la ville de Dijon d’une girouette sur le dos du Tigre – ô, je plaisante – sur le toit de l’école Clémenceau ! Cette réalisation a eu lieu dans le cadre des projets liés aux budgets participatifs et du dispositif de démocratie participative instaurés pour améliorer la vie au quotidien des quartiers. La girouette de Clemenceau est… un cheval qui est d’ailleurs un choix des enfants de l’école. Ceux-ci n’ont pas suivi Darius Milhaud et son Bœuf sur le toit !

 

Graine de voisin

On connaît les multiples éditions de la Fête des voisins, coqueluche dans le vent des années actuelles. L’association « mes voisins.fr », créée par Elise Magnin et Christian Vollmann, entend faire plus et mieux : c’est un réseau de voisinage qui a fait florès un peu partout dans l’hexagone. Le voilà qui arrive sur Dijon, se proposant de conquérir le cœur des habitants. Disponible sur application iOS et android ou site Internet, « mesvoisins.fr » connecte en quelques clics les riverains d’un quartier pour échanger des bons plans, faire garder son chat ou sa belle-mère ou voir plus, si affinités ! Super, non ? Les responsables dudit réseau se sont fixé un but : faire se connecter illico presto 4 000 de nos habitants. 


 

« Bio et Bon » en marche…

L’eau à l’heure du changement climatique, c’est la thématique retenue pour ces premières assises de l’Eau ce samedi 22 juin à Ahuy (salle de l’Acqueducienne). Plusieurs moments-phares : une exposition photographique Paul-Emile Victor dédiée à l’espace des mondes polaires, une visioconférence en direct de la station Concordia en Antarctique animée par le Talantais Julien Moyé, ainsi que par les élèves et professeurs du lycée Charles de Gaulle. Enfin, l’après-midi de cette journée d’éveil abordera les écosystèmes, la gestion de l’eau à l’heure du changement climatique, la préservation des milieux, la biodiversité ainsi que les graves problèmes des agriculteurs confrontés aux crues ou à la sécheresse. Vaste programme qui trouvera sa conclusion dans un repas proposé par le traiteur DESIE du groupe ID’EES et labelisé judicieusement « du bio, du bon et du local » ( 10 € pour les enfants et 20 € pour les adultes).

 

En avant la musique au parc Clemenceau

Qu’on se le dise ! Mieux qu’on se le chante en do ou en la majeur ! Un Tigre au Parc, l’association emblématique du Quartier Clemenceau va rivaliser ce samedi, jour national de la fête de la musique, avec le célèbre et merveilleux « Après-midi d’un faune » de Debussy. Lieu des festivités, dans le parc, ou encore de pluie au Conservatoire régional de musique tout proche. Dès 17 heures et avec le concours de plusieurs de ses classes, les Dijonnais sont conviés à des mini-concerts qui donneront aux oreilles du public l’occasion de se délecter de tous les genres de répertoire ou divertissements musicaux : ensembles de flûtes, groupe de MLIT de RAP, formation orchestrale, Musique de Chambre Pop avec piano, voix et flûte, danses par l’association ARTE FLAMENCO (sur plancher installé par la ville de Dijon ), comédie musicale, atelier Chanson. Sans oublier une belle prestation piano – mais attention, ce sera dans la salle Rameau ! Ajoutons que les talents culinaires des riverains et riveraines du quartier sont mis à contribution. Là aussi, large palette pour les gourmands : merguez and co, sandwichs, boissons et moult pâtisseries. En avant la musique ! On mordra la vie à pleines dents au parc Clemenceau…