C’est une grande consultation citoyenne qui vent d’être lancée à Chenôve. Elle a pour objectif de mesurer la satisfaction des habitants dans les différents domaines de la vie municipale, de dresser une évaluation des actions menées sur l’ensemble de la commune. Thierry Falconnet, le maire, explique cette démarche.
Dijon l’Hebdo : Quel est le principal objectif d’une telle initiative ?
Thierry Falconnet :« Dites-nous tout sur tout… C’est l’esprit d’une telle consultation citoyenne. Les habitants de Chenôve sont ainsi appelés à donner leur avis sur l’action politique municipale. C’est aussi, en quelque sorte, un bilan à mi-mandat si on se réfère à ma propre élection en 2015. Nous avons toujours à l’esprit cette nécessité de rapprocher le citoyen de l’action publique municipale.
L’idée, c’est de recueillir une image objective de la vie des citoyens. Quand une équipe municipale fait son bilan, elle est généralement dans l’autopromotion. Parler de nous en bien, on sait faire. Aussi nous avons préféré recueillir les avis par ce prisme pour ajuster, s’il le faut, notre action. »
DLH : Les réponses à ce questionnaire peuvent être à double tranchant et vous surprendre dans un sens que vous n’attendez peut être pas forcément… C’est un risque que vous assumez ?
T. F : « Complètement. Notre objectif, c’est de redonner confiance. Il le faut car la parole publique est trop souvent, aujourd’hui, suspectée. Notre idée, c’est de faire la preuve que la parole publique est suivie d’effet. La ville, le maire, l’équipe municipale se doivent d’apporter des réponses aux interpellations qui nous sont faites. Sans verser dans la démagogie, car ce n’est pas le but de l’exercice. »
DLH : A quoi vous attendez-vous ?
T. F :« Nous avons notre propre appréciation sur notre action. On a des sujets qui nous préoccupent, peut être plus que d’autres, comme la propreté de la ville, la tranquillité publique, la question du logement, le renouvellement urbain, les grands projets… On est pris dans notre logique. Celle de la poursuite de notre programme politique qui peut, parfois, focaliser notre attention sur des questions qui ne sont pas nécessairement appréhendées par les habitants comme des questions de première importance. Cette consultation est donc une possibilité d’ajuster notre propre regard sur notre action à partir de celui des habitants. C’est un peu ce qu’on fait déjà avec les visites de quartier, les permanences, les réunions de quartier… Notre volonté, vous l’avez compris, c’est de multiplier les regards, les contacts, les échanges entre l’équipe municipale et les administrés. »
DLH : Ce que vous faites déjà très régulièrement…
T. F :« C’est vrai. Nous avons tout récemment présenté l’ensemble des grands projets structurants dans le cadre du développement de la Métropole dans sa partie sud. Cela a été aussi l’occasion d’évoquer les actions menées au quotidien pour l’amélioration du cadre de vie. On a ainsi parlé de la restructuration du centre commercial Kennedy, des installations de proximité tels que les bancs, les bacs à légumes partagés, les aménagements routiers… tout ce qui peut relever de l’immédiate préoccupation du micro-quartier, de la place, de la rue… J’ai été très heureux de constater qu’un mardi soir, à 19 heures, on était capable d’attirer près de 400 personnes.
On est dans une ville où le dialogue avec les élus est considéré par la population comme important. Ca reflète une véritable proximité et un dialogue dynamiques. Avec ce questionnaire, on aimerait avoir la confirmation de ce sentiment. C’est pour ça aussi que dans la consultation, il y a une question particulière sur la façon dont la population évalue le dialogue avec le maire et son équipe municipale. »
DLH : Un tel questionnaire, c’est une première pour la ville de Chenôve ?
T. F : « Non. Dans le passé, mes prédécesseurs ont régulièrement pris l’avis des habitants. Roland Carraz s’était livré à cet exercice voici plus de 20 ans. Cela s’appelait « l’initiative civique », à l’époque. Il y eut ensuite « l’avis des Bonbis » proposé par Jean Esmonin. C’est en quelque sorte une tradition que l’on renoue à l’adresse de nos concitoyens. »
DLH : Comment les habitants de Chenôve peuvent-ils participer à cette consultation citoyenne ?
T. F :« C’est tout simple. La consultation qui vient de démarrer va se prolonger jusqu’au 15 novembre prochain. Elle est ouverte par le biais de la revue municipale mais aussi de l’application Vooter que l’on peut télécharger gratuitement sur les smartphones. Il y a aussi une possibilité de répondre en ligne via le site internet de la ville. Des exemplaires papier sont également disponibles dans tous les lieux d’accueil sur le territoire de la commune : à la bibliothèque, à la Boussole, au Cèdre, à l’Hôtel de ville, à la Maison du projet, de la Petite enfance, des Sports, de la vie associative… Le questionnaire est confidentiel, strictement anonyme qui ne demande que quelques minutes pour être renseigné.
DLH : Quand prévoyez-vous la restitution de ce questionnaire ?
T. F : « Le plus rapidement possible. Nous le ferons dans le premier magazine de l’année, en janvier, ainsi que sur le site ville-chenove.fr »
Propos recueillis par Jean-Louis Pierre