François-Xavier Dugourd, pourquoi avoir décidé de soutenir Alain Suguenot dans le cadre de l’élection à la présidence des Républicains de Côte-d’Or ?
Tout d’abord, j’ai décidé de m’engager davantage dans le mouvement dont je fais partie. J’en suis membre, même s’il changé de nom entre temps, depuis 1988. C’est une famille dans laquelle je me sens bien. J’avais bien exercé quelques fonctions au niveau départemental sans pour autant m’être impliqué complètement. Aujourd’hui, c’est le moment parce que, les élections régionales l’ont démontré, il y a un vrai besoin d’évolution de nos formations politiques qui sont, pour partie, déconnectées des attentes des citoyens.
Ensuite, il y a des échéances importantes qui nous attendent. En 2017, avec les élections présidentielles et législatives mais aussi l’optique de la reconquête en 2020 de Dijon et de son agglomération.
C’est pourquoi j’ai décidé de faire équipe avec Alain Suguenot qui est le président sortant des Républicains. Si les adhérents nous font confiance, nous formerons un duo à la tête de la fédération de Côte-d’Or. Alain Suguenot conservant la présidence et moi assurant la fonction de secrétaire départemental. Ce qui permettra d’assurer un bon équilibre entre Beaune, la ville dont il est le député-maire, et Dijon qui se doit d’être mieux représentée au sein de la fédération. Et puis, à titre personnel, je m’entends bien avec lui depuis de longues années.
Je constate qu’il y a du boulot à faire tant au niveau national qu’en Côte-d’Or, et ça m’intéresse. C’est le moment de prendre ses responsabilités. Je les prends et je pense pouvoir apporter avec des équipes qui me sont proches un certain nombre d’évolutions intéressantes.
Comment jugez-vous le bilan d’Alain Suguenot ?
Alain Suguenot a un bilan que je trouve respectable. Il faut se rappeler les conditions dans lesquelles il a été élu. La fédération était à l’époque extrêmement divisée. Il l’a apaisée en travaillant à son unité.
Il a réussi également à travers des résultats électoraux. Les municipales nous ont vus progresser dans de nombreuses villes. Avec une autre famille politique, nous avons conservé le département et, malgré la défaite aux régionales, la liste de droite est arrivée en tête en Côte-d’Or.
Par ailleurs, le nombre d’adhérents a augmenté, ce qui est bon signe.
Vous auriez pu aussi vous ranger derrière Rémi Delatte qui brigue cette présidence ?
J’ai d’excellentes relations avec Rémi Delatte. A titre personnel, j’apprécie l’homme mais j’ai des divergences sur un certain nombre de positionnements politiques. Mes engagements ont toujours été basés sur la clarté et sur l’union or je suis gêné par la position de Rémi Delatte au sein de Dijon et de son agglomération. Il a des représentants de Saint-Apollinaire qui sont dans l’exécutif du Grand Dijon. Le président des Républicains de Côte-d’Or ne peut pas être directement ou indirectement relié au leader socialiste qu’est François Rebsamen. J’y vois une incompatibilité. Il faut se positionner sur nos valeurs qui nous amènent à être en opposition très claire et très nette avec le gouvernement socialiste et ses leaders départementaux
Notre candidature avec Alain Suguenot, nous la positionnons avec un esprit de rassemblement. Et dans ce rassemblement, il m’est impossible de travailler avec des diviseurs. Il y a des personnes qui sont dans l’entourage de Rémi Delatte, et je pense tout particulièrement à Alain Houpert, qui, aux élections départementales, ont eu un comportement de division qui nous ont conduits à la perte du canton de Talant. J’ajouterai aussi un comportement incorrect sur le canton de François Sauvadet, à Vitteaux.
Mon choix de rallier Alain Suguenot s’est imposé.
N’y a-t-il pas aussi dans votre choix une volonté de vous positionner comme le leader de la droite pour les élections municipales de 2020 ?
Non. Il est d’abord urgent de préparer les équipes qui vont travailler pour les présidentielles et les législatives. Ce sont ces équipes qui prépareront ensuite le terrain pour les élections municipales. On n’en est pas au choix du candidat qui recevra l’investiture pour les municipales tant à Dijon que dans les communes périphériques. Car c’est l’ensemble de la communauté urbaine qui sera un enjeu politique.
Et plus proche de nous, pourrait-on voir François-Xavier Dugourd présenter sa candidature aux élections législatives de 2017, sur la première circonscription ?
C’est une hypothèse…