Si Pascal Dupraz avait été marin, ne doutons pas qu’il aurait été l’un des capitaines de la SNSM spécialisée dans les sauvetages en mer. Les missions à haut risque… Lorsque les clubs coulent, son nom apparaît souvent afin de leur éviter un naufrage annoncé. Ayant toujours répété, contre vents et marées parfois, qu’il ne se séparerait jamais d’Omar Daf, qu’il était allé chercher chez nos voisins sochaliens, le président Olivier Delcourt s’est finalement résigné après la nouvelle déconvenue face à Caen (2-1 alors que les Dijonnais menaient 1 à 0) et a donc appelé au secours Pascal Dupraz pour sortir le DFCO des bas-fonds du classement de Ligue 2 (19e à 7 points du premier non relégable). Un classement synonyme de plongée aux enfers, la Nationale, alors que d’importants investissements ont été réalisés afin de se doter, entre autres, d’un centre de formation à Saint-Apollinaire et que le club dijonnais était présenté, à la veille de la saison, comme l’un des prétendants à la montée. Mais, depuis, de l’eau et des défaites en série ont coulé sous les ponts… et, pour sauver le soldat DFCO, Olivier Delcourt a fait appel à celui qui avait réussi à écoper superbement à Toulouse. Tous les observateurs se souviennent de cette soirée dantesque contre Angers (3-2) où les joueurs du TFC s’étaient sauvés in extremis. Mais, autant dans la ville rose, l’histoire s’était superbement achevée, autant chez les Verts, autrement dit dans le Chaudron des Stéphanois, la potion magique de ce druide-entraîneur n’avait pas réussi à prendre. Il faut savoir tout de même que ce meneur d’hommes fut formé comme attaquant à Sochaux et a achevé sa carrière de joueur au FC Gueugnon. C’est dire si la Bourgogne doit couler dans les veines de ce Haut-Savoyard… Voilà une raison (de cœur) supplémentaire qui pourrait, qui sait, l’amener à réussir cette nouvelle mission de tous les dangers. Autrement dit réussir à faire sur les bords du Suzon ce qu’il a réalisé sur les rives de la Garonne… La réponse tombera rapidement !
Camille Gablo
