Merci de rester fidèle à notre rubrique footballistique… Plus facile à rédiger cette fois ! Puisqu’enfin le DFCO a gagné ! Contre Reims, tout frais vainqueur du PSG quelques jours auparavant… Une victoire qui donne du crédit au soutien que nous affichons à l’équipe dijonnaise depuis le début de cette saison… Une griserie certes bien légitime (notamment après ce succès en terre champenoise !) mais dont il faut rapidement redescendre pour retrouver la lucidité : encore arrimé à la dernière place, le DFCO aura besoin de nombreuses autres victoires… Et de notre fidélité !
Le Jacquemart de Dijon a le sourire et il peut sonner gaiement : le DFCO a obtenu sa première victoire de la saison ! Une vraie victoire ! Logique et juste ! De la trempe de celles qui ne souffrent aucune contestation et qui savent engendrer tant d’enthousiasme… Pourtant, les conditions ne se montraient guère favorables la capitale de la Bourgogne face à la capitale du Champagne. Le DFCO devant aller affronter un adversaire solide, bien calé dans la partie haute du classement et, de surcroît, tout auréolé de son récent exploit face au puissant favori parisien. Beaucoup voyaient même les Rémois ne faire qu’une bouchée des Dijonnais…Ce fut l’inverse. Puisque les équipiers de Tavarès firent plier le Stade de Reims !
Dans la droite ligne des progrès si prometteurs qu’ils avaient offerts dernièrement à leurs supporters face à Nîmes et, surtout, Marseille… La seconde mi-temps de gala réalisée contre l’OM le mardi précédent à Gaston–Gérard avait en effet tant de qualités qu’elle annonçait des lendemains qui chantent… Une équipe capable de fournir un football aussi séduisant ne pouvait continuer à s’enliser dans les défaites ou même les nuls !
Le succès rémois s’inscrit donc dans la courageuse progression du DFCO constatée ces dernières semaines et le fait que les premiers fruits aient été récoltés en terre champenoise a valeur de symbole… Une affirmation sans doute désuète, voire peu compréhensible pour les plus jeunes mais partagée par tous les amoureux du football ayant derrière eux une très longue expérience… Car quelque part dans un coin lointain de leur mémoire, le Stade de Reims, même si les années ont passé, c’est encore un peu l’équipe mythique des… Kopa, Fontaine, Piantoni, qui ont tant nourri leurs rêves d’enfants…Alors vaincre 2 à 1 sur la pelouse d’Auguste- Delaune, la performance a du sens…
Une performance assise sur le beau jeu et c’est évidemment là l’essentiel : après avoir trouvé un équilibre avec l’intégration de ses recrues, le DFCO joue un football rapide, collectif, basé sur l’intuition et des automatismes prenant de la consistance au fil des rencontres, un jeu fin, tourné vers l’attaque et capable de déséquilibrer la défense adverse ! Fût-ce la meilleure de la ligue 1 comme à Reims samedi ou contre Marseille quelques jours avant où les Dijonnais, en deuxième mi-temps, tirèrent onze fois au but pendant que les Phocéens n’adressaient qu’une seule frappe à Gomis. Autant dire un « football-champagne » qui pétille, bondit, prend des risques, ose et régale ses supporters !
Le tout encadré par une volonté qui peu à peu apprend à courber l’échine, à souffrir dans les temps faibles avec une humilité dans l’effort sans laquelle rien n’est possible. Cette alchimie entre l’élégance et la rigueur, prenant du corps, permet maintenant de gagner, surtout lorsque les attaquants se révèlent enfin efficaces à l’image d’un Tavarès, retrouvant sa générosité ou d’un Mama Baldé virevoltant et plus précis…
Bien entendu, il va falloir maintenir ces bonnes dispositions… D’autant que, la griserie de la victoire s’estompant, le retour à la dure réalité mathématique montre que l’équipe dijonnaise, en dépit de son premier succès, conserve encore la dernière place du classement. Dont il faut se désembourber au plus vite… Allez Dijon !
André Grizot