Depuis quelques mois, l’on parle de plus de plus des taux zéro. L’État français emprunte actuellement sur les marchés financiers à – 0,30% sur une période de 10 ans. La planète Finance découvre l’univers des taux négatifs.
Les particuliers ont eux aussi l’opportunité de profiter de ces taux très bas : avec un bon dossier il est possible de décrocher un taux à 0,35 % sur 10 ans et 0,50% sur 15 ans.
En tenant compte de l’inflation, le taux réel est négatif.
Certes les taux sont extrêmement bas, il est aussi possible d’optimiser encore mieux l’ensemble de son financement.
Prenons l’apport personnel : il est d’usage que les banques demandent à l’emprunteur de constituer un apport personnel d’environ 15 ou 20% de l’investissement. En période de taux bas, la meilleure façon de gagner un peu plus d’argent est de financer le bien en totalité par le prêt et de conseiller à l’emprunteur de conserver son apport et de le placer.
Si les banques peuvent conseiller d’emprunter à 100%, ils vont certainement vouloir prendre quelques frais annexes. La tendance a été ces derniers mois d’augmenter significativement les frais de dossier. L’an dernier, en moyenne, ils pouvaient être entre 200 et 500 €. A ce jour, ils sont plutôt entre 500 et 1 000 € selon les dossiers.
Dans les conditions particulières du prêt, il faut bien regarder la rubrique indemnités de remboursement par anticipation (ou IRA ). Ces indemnités sont généralement de 3% du capital restant dû plafonné à six mois d’intérêt.
Pourquoi ne pas demander la suppression de cette clause ou au moins qu’elle soit suspendue à compter de la 5e année par exemple.
La concurrence entre les banques est tellement forte qu’il n’est pas exclu qu’un établissement puisse accepter.
Autre élément important qui vient d’être voté par nos députés dans le cadre de la Loi Pacte, la domiciliation des revenus dans l’établissement financeur n’a plus à être imposée. Il est donc possible de faire un prêt dans une banque et conserver la domiciliation de ses revenus dans une autre.
Dernier élément pouvant être source d’économie : l’assurance du prêt.
Dans ce contexte de taux bas, le poste assurance est presque le poste le plus cher…
Depuis les lois Hamon et Lagarde, il est possible de contacter son assurance chez un assureur spécialisé. L’écart peut être réellement significatif. Le gain peut aller jusqu’à – 20 à 30% par rapport à l’établissement bancaire.
Sachez aussi que grâce à cette loi, il est possible à tout moment de changer d’assureur dès la fin de la première année qui suit la signature du prêt avec un préavis de quinze jours et ensuite tous les ans grâce à l’amendement Bouquin avec un préavis de deux mois à compter de la date anniversaire de la signature de l’offre de prêt.
En ajoutant l’ensemble des composantes du financement du projet immobilier, toutes les paramètres semblent réunis pour investir dans l’immobilier à faible cout.
Alors 3, 2, 1, ZÉRO : prêt à investir, il ne manque plus qu’à trouver le bien immobilier !