François-André Allaert, le président de Dijon Métropole Développement, peut être satisfait : ses prévisions sur l’emploi du secteur privé dans la métropole ont été confirmées par le directeur de l’URSSAF. Ce dernier a en effet profité du dernier conseil d’administration pour souligner la belle dynamique sur le territoire de la Métropole de Dijon en 2018.
Tous les secteurs ont gagné des postes sur l’année dernière. Et les résultats situent Dijon situe largement au dessus de la région et de bon nombre de métropoles de France. Voilà qui aurait tendance à démontrer à la fois l’efficacité des stratégies mises en place mais aussi le dynamisme des entrepreneurs. Et François-André Allaert d’exprimer sa satisfaction sur l’activité industrielle qui a permis de développer 136 emplois sur 2018 grâce notamment à la belle progression du 4e trimestre avec 61 postes alors que dans le même temps, au niveau régional, ce secteur montre des signes de fragilité avec la perte de 722 emplois sur le dernier semestre. « Ce n’est pas toujours l’image qu’en ont les gens mais Dijon est une ville industrielle » note François-André Allaert. « C’est un secteur qui pèse environ 13 % sur l’emploi. C’est d’autant plus rassurant que cela concerne des emplois qui ne sont pas toujours faciles à maintenir. Et puis il faut rompre avec l’image de l’industrie « façon Zola ». Ce sont des industries qui font appel à des technologies innovantes et donc des emplois souvent très qualifiés avec des salaires attractifs ».
Dans le secteur des services, les activités juridiques et de conseils (+ 102 emplois), les activités informatiques (+ 56) et le transport-entreposage (+ 34) permettent d’obtenir de bons résultats au cours du dernier trimestre. Le commerce -effet Gilets jaunes- a montré des signes de fragilité sur la fin d’année. La construction, quant à elle, perd des emplois notamment dans l’activité du second œuvre dans les trois derniers mois de l’année 2018. Pourtant, cette activité a tout de même créé 89 postes l’an passé.
Le dernier conseil d’administration a aussi été l’occasion de faire le bilan des actions menées au cours de l’année dernière et la présentation des nouveaux outils de communication élaborés avec le service de l’attractivité. Un film sur les différentes zones d’activités et trois plaquettes pour promouvoir les fers de lance de la métropole sous la marque « Just Dijon » : une dédiée à l’agro-alimentaire, une autre au numérique et la dernière à la santé. « Cela n’est évidemment pas exclusif mais présente l’avantage de tirer l’ensemble des autres secteurs d’activités » précise François-André Allaert qui s’inquiète toutefois des nombreux secteurs qui peinent à recruter : les métiers de la restauration dans une ville où le tourisme continue de croître, les métiers du bâtiment, les métiers commerciaux, les métiers du numérique… « Mon inquiétude se porte sur le capital humain qui fait la richesse de l’entreprise. Il ne faut pas baisser la garde. La croissance est une chose extrêmement positive mais il faut être capable de l’alimenter » a précisé le président de Dijon Métropole Développement.
Pierre Solainjeu