Existe-t-il des solutions pour échapper au Malus Retraite ?

La première et certainement la meilleure solution pour échapper au Malus est de pouvoir décaler d’un an son départ à la retraite. A ce jour, tout salarié peut travailler jusqu’à ses 70 ans. Encore faut il qu’il le puisse encore le faire et qu’il trouve la motivation pour continuer.

Pour effectuer cette dernière année d’activité, il est possible d’exercer un emploi à plein temps. Coté régime général, vous bénéficierez d’une surcote de 5% qui s’appliquera au montant de votre retraite de base. Si votre carrière a connu des hauts et des bas, vous pourrez aussi « booster » votre Salaire Annuel Moyen ( SAM) qui sert de référence au calcul de la retraite du régime général à partir de vos vingt cinq meilleures années .

Pour Agirc-Arrco , de nouveaux points sont enregistrés et majoreront votre retraite.

La seconde solution est de pouvoir effectuer une retraite progressive. Cette mesure accessible à partir de 60 ans, et d’avoir au moins 150 trimestres de cotisation, a l’avantage de coupler temps partiel et retraite calculée de façon provisoire pour compenser le manque à gagner côté rémunération.

Cette formule est encore réservée aux salariés cadres et non cadres n’ayant pas conclu de convention en forfait jour. La retraite progressive devient particulièrement intéressante lorsque les cotisations d’assurance-vieillesse continue d’être prélevées sur la base d’un plein temps. Dans ce cas, tous les droits retraite sont préservés .

C’est-à-dire que les quatre trimestres supplémentaires génèrent une surcote mais surtout le nombre de points Agirc-Arrco ne diminuera pas quelle que soit la durée du temps partiel qui doit être obligatoirement comprise entre 40 et 80 % de la durée de travail à temps complet.

De plus, vous pouvez également consommer vos jours de congés et de RTT disponibles au sein du compte Epargne Temps : l’impact en termes de futurs droits à la retraite sera équivalent à celui de l’année travaillée.

La troisième solution consisterait à retravailler mais de façon ponctuelle.

Pour compenser les effets de ce malus, il est possible de retravailler une fois en retraite. Grâce à la pension de base liquidée à taux plein, le dispositif emploi retraite est optimisé. Les nouveaux revenus peuvent être engrangés sans contrainte de plafond, les pensions de retraite peuvent être perçues, il est possible d’exercer son statut professionnel ou forme de micro entreprise, gérant de société, salarié…

En retravaillant, la retraite de base ne bénéficiera d’aucune surcote viagère et votre pension Agirc-Arrco ne sera en aucune façon majorée par l’acquisition de points à l’instar de ce qui prévaut lorsque l’on continue dans l’entreprise .

Depuis 2015, les cotisations obligatoires n’engendrent aucun nouveau droit retraite quel que soit le nouveau régime d’affiliation.

Cette solution ne vaut que si l’on a l’intention de diminuer de manière importante son temps de travail dans la mesure où aucun accord avec l’employeur n’a été conclu .

Si l’on souhaite se libérer des contraintes de l’entreprise pour devenir son propre patron et trouver une certaine indépendance en fin de carrière cette solution semble une excellente solution .

Ces solutions risquent d’évoluer dans les prochains mois avec les discussions sur la Loi sur les retraites.

Pour les personnes qui sont proches de la retraite , il est indispensable de se rapprocher des Caisses de retraite et de demander des simulations de retraite. Compte tenu du parcours professionnel de chacun, il est vraiment indispensable de bien connaitre toute la panoplie des stratégies possibles.