Président de Grand Dijon Habitat, Hamid El Assouni revient sur les mesures prises ou à prendre par le gouvernement et leurs conséquences sur l’année 2018.
Entre le projet Loi de Finances et le projet Loi Logement, l’année 2018 commence comme s’est terminée 2017, dans l’expectative. « Pour le moment, on se demande si on va maintenir ou pas nos programmes de construction », confie Hamid El Assouni. Pour le président de Grand Dijon Habitat, le Président de la République et son gouvernement « ont traité la question du logement à l’envers en voulant faire des économies avant même d’étudier le fond ».
70 millions d’euros de manque à gagner sur trois ans
Jeudi 21 décembre, le Parlement a définitivement adopté le premier budget du quinquennat. Entre autres mesures et celle qui intéresse particulièrement les offices HLM, l’article 52 du projet Loi de Finances intitulé « Réforme des aides au logement et de la politique des loyers dans le parc social ». Concrètement, cela se traduit en une baisse des APL de 5 euros dans un premier temps pour arriver à une baisse finale de 50 à 60 euros selon le quotient familial, en imposant aux bailleurs sociaux une diminution strictement identique des loyers. « La principale ressource des offices HLM sont les loyers … Pour Grand Dijon Habitat, ça représente 92 % de nos ressources », rappelle Hamid El Assouni qui avait estimé avec l’ensemble des offices HLM de la région un manque à gagner de 70 millions d’euros.
« 2018 va être un bon cru »
Toutefois, pour le président de Grand Dijon Habitat qui attend le projet Loi Logement, « il n’y aura pas de bouleversement monumental pour 2018. Ça va commencer à être inquiétant à partir de 2019 ». Cette année encore, Grand Dijon Habitat livrera des logements neufs, mais aussi des logements éco-réhabilités. « On est rattaché à Dijon Métropole et on doit respecter le plan local de l’habitat qui prévoit plus de 600 logements à loyers modérés par an », explique-t-il avant de conclure en rappelant que Grand Dijon Habitat a « une obligation de résultat vis à vis de nos 20 000 locataires ».
Antonin Tabard