Les titulaires de contrats d’assurance vie ont reçu leur situation annuelle. Le taux de rendement a encore diminué. Selon son contrat la rémunération peut être de 4% pour les meilleurs et proche de 1,5% pour les moins bons .
Comment expliquer de tels rendements et surtout la baisse va t elle s’arrêter ?
Ce n’est un secret pour personne , L’Etat français emprunte sur 10 ans à moins de 1%, les marchés boursiers sont en dents de scie . Ces deux facteurs combinés ne permettent pas aux Assureurs de dégager des performances importantes .
La grande majorité des fonds euro sont placés sous forme d’obligations d’Etat ou de grandes entreprises .
De plus, les Compagnies d’Assurance sont tenues de respecter des normes prudentielles . Ces contraintes les poussent à réduire leur exposition aux actions.
Pourtant certaines compagnies affichent des rendements tout à fait corrects. Les meilleures annoncent des taux supérieurs à 3 % et d’autres 1,5%.
Ces disparités s’expliquent par la taille des contrats concernés. On ne gère pas de la même manière plusieurs milliards d’euros et quelques centaines.
Mais le volume n’explique pas tout . Le choix d’investissement entre en ligne de compte
Les fonds ne sont pas gérés à l’identique . Les convictions des gérants sont importantes.
Autre facteur non négligeable est celui de la politique tarifaire. Certains contrats sont plus chargés en frais que d’autres.
Comme nous l’avons exposé, les taux d’intérêt sont au plus bas. Si ces taux remontaient quelle serait l’impact sur les rendements ?
La remontée des taux ne devrait pas se faire de manière brutale et pas dans l’immédiat.
Si ce scénario devait se réaliser, les compagnies ne manquent pas de parades afin d’éviter les catastrophes.
Prévoyantes, les Compagnies ont constitué des réserves de plus values latentes qu’elles pourront distribuées. Les performances pourront être ainsi lissées dans le temps. Ces réserves représentent environ 2% à 3% des encours pour l’ensemble des Compagnies d’Assurance.
Ces réserves sont certes des gages de sécurité pour l’épargnant mais pas pour les rendements futurs. Certains gérants de fonds préparent l’opinion à une baisse potentielle de 0,25% pour 2016 par rapport aux rendements de 2015.
Alors que faire ?
Comme le transfert d’un contrat n’est pas possible d’une compagnie à une autre, une des solutions serait d’orienter son contrat vers des unités de compte. La garantie en capital se pourrait plus être assurée mais grâce aux nombreux supports possibles une meilleure rentabilité sur la durée pourrait être assurée.
Une autre solution serait d’opter pour les fonds Euro croissance qui offre une garantie en capital mais seulement à l’échéance du contrat soit dans la majorité des contrats au bout de huit ans.
Dans notre prochaine chronique nous analyserons plus en détails ces différentes orientations .
Jacques CLEREN
Atteins Conseils