Pigier : « L’école, c’est son entreprise ! »

Présentée comme la « Business School de l’alternance », l’École Pigier, créée il y a deux ans à Dijon et pilotée de main de maître par Christie Le Bihan, ne compte déjà pas moins de 300 apprenants. Du post-bac jusqu’au bac + 5, ce campus d’excellence prépare aux diplômes supérieurs (BTS, Bachelor, MBA) menant à tous les profils recherchés par les entreprises, des PME aux grands groupes. Il faut dire que le « savoir-faire » dispensé dans cette structure pas comme les autres, rejoint le « savoir-être », afin que les jeunes répondent au mieux aux attentes des professionnels. Tout en s’épanouissant ! Le responsable pédagogique, Patrice Savini, nous détaille la mission qui lui tient particulièrement à cœur…

Pour entrer de plain-pied dans l’univers de l’entreprise, des apprenants de plus en plus nombreux font le choix de l’École Pigier. Quel est le secret ?

« Si je voulais résumer notre mission, elle réside dans la formation des professionnels. C’est évidemment vrai en matière de compétences afin que les apprenants puissent être employables en entreprise mais c’est tout aussi vrai humainement. Je n’oublie jamais la dimension citoyenne que notre école doit avoir auprès de ses élèves. Nous devons les amener à tendre vers une posture professionnelle. Le savoir-être est tout aussi essentiel. Nos jeunes doivent savoir se positionner par rapport aux interlocuteurs… Former un professionnel, c’est tout cet ensemble, et pas uniquement des compétences dans telle ou telle discipline ou matière ! »

La dimension humaniste est ainsi prégnante…

« C’est ce qui m’a donné envie de rejoindre le groupe Pigier. Ici, le suivi est essentiel. Avec la directrice Christie Le Bihan, l’objectif n’est pas d’additionner un nombre d’élèves conséquent afin d’avoir l’école la plus importante possible. Non, notre but est d’accompagner au mieux chacun des apprenants. La dimension humaine est très forte. Notre objectif est, je l’espère, que l’on puisse dire, plus tard, qu’un diplômé sortant de l’École Pigier Dijon, est un jeune qui sait faire des choses mais qui possède aussi une posture professionnelle indispensable dans le monde de l’entreprise. Voire même dans la société actuelle car les débats qui nous animent sont nombreux. C’est aussi notre mission ! 

Nous devons éclairer les jeunes, les amener à se poser les bonnes questions, les conduire à confronter leurs points de vue. Et c’est la raison pour laquelle, à Dijon, nous sommes, dans les intentions pédagogiques, dans ce qui est le plus immersif. Dans nos cours, nous ne sommes pas dans du descendant ou du magistral, nous amenons tout un chacun à réfléchir, à préconiser des solutions afin de résoudre telle ou telle problématique, réaliser telle ou telle tâche. Nous les mettons, en substance, le plus possible dans des situations professionnelles ».

Votre école propose-t-elle de nombreux débouchés ?

« Entre marketing, commerce, RH, comptabilité-finances, et communication que l’on a développée cette année et que nous renforcerons l’année prochaine, nous tentons de répondre aux besoins globaux des entreprises. Nous sommes une école qui cherche à faire simplement les choses bien, avec humanité et bienveillance. L’enjeu n’est pas seulement de croître, c’est surtout de continuer à s’occuper au mieux de nos élèves, avec la qualité de suivi qu’ils méritent. Et leurs besoins peuvent être divers. Ils peuvent avoir besoin d’une écoute, d’un éclairage, d’un soutien lorsqu’ils rencontrent des difficultés sociales ou autres. Cet accompagnement fait partie de notre mission ! »

La gratuité de l’alternance est aussi synonyme de véritable égalité des chances…

« Tout à fait. L’alternance représente une chance pour certains de se révéler. Notamment celles et ceux qui ont eu du mal à trouver leur chemin… Dans toutes les promotions, nous en avons quelques-uns qui, avant, ont testé différentes formations. Pour d’autres, c’est un formidable tremplin… Ils peuvent ainsi accéder aux études supérieures, ce qui n’est pas donné à tout le monde »

De combien de personnes se compose l’équipe pédagogique ?

« Cette année, nous disposons d’une quarantaine de formateurs en charge des cours et des séminaires, auxquels s’ajoutent, pour tous les ateliers supplémentaires, sur des thèmes divers à l’instar, par exemple, de la citoyenneté, 4 ou 5 intervenants extérieurs. Tous sont issus de l’univers professionnel. Ils ont une légitimé de par leur parcours professionnel, mais, à mes yeux, ce n’est pas suffisant. Il nous faut le meilleur des deux mondes. A savoir des professionnels confirmés mais également des bons enseignants, sachant mettre en vie ce qu’ils doivent transmettre, se faire écouter, savoir inspirer… 

Je n’oublie pas non plus que le suivi de l’alternant se fait à mes yeux à l’échelle de l’école mais également au sein même de l’entreprise d’accueil. Les conseillères de formation font ce lien capital. Ce sont elles qui sont en lien avec les entreprises pour que l’on puisse garantir que l’apprenant évolue en compétences mais aussi dans sa posture professionnelle. J’ai coutume à dire que l’école, c’est son entreprise ! »

Propos recueillis par Camille Gablo