Denis Favier est à la tête de Shop In Dijon mais également de la CAMF (Association des commerçants et artisans des métropoles de France). Et il fera partie du Conseil national créé le 25 avril par la ministre Olivia Grégoire.
Pouvez-vous nous en dire plus sur cette nouvelle instance ?
« Après les Assises nationales du Commerce de décembre 2021 qui a vu naître l’idée d’une sorte de comité interministériel, la ministre Olivia Grégoire a planché avec ses équipes pour créer ce CNC qui devrait pouvoir ouvrir les portes de plusieurs ministères. Son objectif est de définir une ligne directrice structurante pour le commerce et permettre aux différents acteurs de dialoguer ensemble et trouver des solutions aux problèmes auxquels nous sommes actuellement confrontés. Nous allons travailler de façon urgente sur les problèmes posés par l’avènement des ZFE eu égard aux consommateurs qui n’auront pas la voiture adéquate pour aller au centre-ville ou encore le prolongement du blocage de l’indice de révision des loyers. Mais il y a également la question de l’emploi en tension, du rééquilibrage des relations entre les commerçants et leurs fournisseurs… Il s’agit aussi d’avancer sur le commerce du futur ».
Qu’en est-il du commerce dijonnais ?
« Comme en France et en Europe, le commerce à Dijon se porte mal. Je vois toujours le verre à moitié plein pour ne pas sombrer dans un marasme psychologique. C’est malheureux et c’est la conjoncture économique. Cette situation est alourdie par le problème des loyers. Des magasins sont à deux doigts de fermer et pas que les enseignes de Michel Ohayon. Les taux de vacance sont très bas à Dijon mais nous avons du turnover et des baisses de 20 à 30% des chiffres d’affaires dans le centre-ville et en périphérie. Les restaurants fonctionnent… mais l’activité des autres ne va pas bien ! »
Propos recueillis par Camille Gablo