La Cave de la Cité : Pas que le vin de… mess !

Ce sera le plus important établissement de ce type en Europe : la Cave de la Cité proposera plus de 250 vins au verre, par le biais d’ « Oenomatic », parmi plus de 3 000 références de Bourgogne mais aussi des autres vignobles de France et du monde entier. Et ce futur haut lieu de la Cité n’est autre que l’ancien mess des internes des Hospices de Dijon. Comme quoi l’histoire est bien faite…

« L’histoire est un perpétuel recommencement… » Cette affirmation que l’on attribue au philosophe athénien Thucydide pourrait être inscrite sur le livre d’or de la Cave de la Cité, puisque son sous-sol, autrement dit sa cave voutée qui peut être privatisée pour des événements d’exception, n’était autre que le mess des internes lorsque le site accueillait les Hospices de Dijon.

Et n’oublions pas que les adeptes de Dyonisos sont apparus en Grèce dès 6 000 ans avant JC…

Il n’est pas besoin de lire dans le marc de bourgogne – ou dans les entrailles des poissons, c’est moins glamour mais c’est ainsi que fonctionnaient les pythies grecques – pour imaginer que cet établissement sera l’un des plus visités de la Cité internationale de la Gastronomie du Vin.

Et pour cause : avec ses 250 machines « Oenomatic » proposant autant de vins au verre, cette Cave sera la plus importante en Europe. Et celle-ci comprendra pas moins de 3 000 références vineuses, 40% de Bourgogne et le reste se partageant entre les autres régions de l’Hexagone et le monde entier. Une « oenothèque universelle », comme se plait à la qualifier Julien Bernard, à la tête du groupe Epicure Investissement à qui l’on doit cette Cave, à l’instar de la Table des Climats, « un grand restaurant vistronomique » qui fera la part belle à l’association vins & mets (et non l’inverse) et du Comptoir de la Cité, où l’approche sera plus grand public. Un groupe qui a prouvé son savoir-faire à Sète avec un projet culturel et bistronomique s’articulant autour d’un restaurant iconique : The Marcel…

Cette fois-ci, ce n’est pas au bord de la mer mais au kilomètre premier de la Route des Grands Crus qu’Epicure Investissement entend faire des émules avec cette Cave qui s’articulera sur 3 étages et quelque 600 m2. Un espace monumental, doté d’une vaste terrasse, tourné vers les adorateurs de Dyonisos… ou de Bacchus, c’est selon eu égard à notre culture latine. Il faut tout de même rendre à César ce qui lui appartient et se souvenir que ce sont les Romains qui, aux 1er et 2e siècles de notre ère, plantèrent les premières vignes en Bourgogne. Les Cisterciens ne leur emboîtant le pas que plus tard…

Une oenothèque gigantesque

Mais revenons au présent et à ces trois étages uniques : au-dessus de la cave voutée, vous découvrirez au rez-de-chaussée une oenothèque gigantesque, un espace de dégustation et une « cave à manger », avec, notamment, une épicerie fine où sont vendus les produits de la gamme « Grandes Maisons de la Gastronomie française ». Au premier étage, une mezzanine consacrera les vins du Monde, champagnes et spiritueux. Avec les conseils éclairés – et c’est un doux euphémisme tellement l’équipe pilotée par le grand sommelier Hugues Picot sait vous entraîner au cœur des terroirs et de leur histoire –, vous bénéficierez, quel que soit le nectar que vous choisirez, d’ « une expérience de dégustation unique ». Et sachez que vous pourrez opter, avec une simple pression du doigt, pour trois formats différents : 3, 6 ou 12 cl. Des crus les plus prestigieux à une cinquantaine de vins à moins de 5 €…

Cette Cave, n’en doutons pas, participera pleinement à faire de cette Cité un espace par excellence du Vin. Les premiers à avoir pu y entrer le 29 avril, alors que les bouteilles étaient encore dans leurs cartons, ne s’y sont pas trompés : la délégation de journalistes parisiens, emmenés par Jean-François Kahn, membre du Comité d’orientation scientifique de la Cité qu’il n’est pas besoin de présenter, en ont pris plein les yeux…

Il faut dire que cette Cave pas comme les autres ne remet pas que le vin de… mess au milieu du village !

Camille Gablo