Le Covid a provoqué la fermeture de bien des portes d’entreprises, imposé d’autres façons de travailler, mais ce n’est pas pour autant qu’il a étouffé les idées. Pour preuve, la grande première en France proposée par Dijon Congrexpo : le premier salon numérique grand public qui se « tiendra » du 8 au 11 avril prochain sur le thème de l’habitat. Une initiative qui suscite même le vif intérêt des autres palais des congrès de l’hexagone…
Dijon l’Hebdo : « Un salon 100 % digital, c’est une première pour Dijon Congrexpo ?
Jean Battault : « C’est même une grande première. Ce sera le premier salon numérique grand public en France. Jusqu’à présent, tous les manifestations virtuelles qui ont été réalisées l’ont été pour des professionnels. On a entendu, ici ou là depuis un an, que la situation sanitaire allait nous amener à nous réinventer. Et bien voilà, c’est chose faite. Voilà huit mois qu’on travaille sur ce projet. Dans les semaines qui ont suivi notre fermeture administrative, nous avons commencé à étudier ce nouveau projet. Si d’aucun cherchait une preuve de notre réactivité, la voici.
Le dernier salon présenté par Dijon Congrexpo, c’était le salon de l’habitat. Après un an d’inactivité forcée, c’est par ce même salon qu’on souhaite reprendre le cours, je l’espère normal, de nos activités ».
DLH : Et que devient le traditionnel salon de l’Habitat que vous aviez l’habitude de proposer à la fin de l’hiver ?
J. B : « Je vous rassure, il est toujours là. Nous l’avons décalé sur le calendrier pour les raisons que vous savez. Le salon de l’Habitat virtuel du 8 au 11 avril préfigure le salon présentiel organisé, lui, du 28 au 30 mai si, bien sûr, les conditions sanitaires le permettent. Ce qui est important à mettre en avant c’est que ce salon virtuel va durer en avril et mai. Ce qui est, convenez-en, un formidable outil de communication pour nos exposants qui disposeront ainsi d’une vitrine, appelons la plutôt plateforme en ligne, jusqu’au 28 mai. Le salon est naturellement un espace d’exposition commerciale mais aussi un lieu où l’on peut s’informer, bénéficier de conseils d’experts, assister à des démonstrations, comme dans un salon physique…Nous travaillons à l’élaboration de ce programme d’animations dont bon nombre auront lieu en direct ou seront enregistrées depuis le studio TV que nous avons monté dans nos locaux. A l’ouverture de la plateforme le 8 avril, le visiteur internaute pourra retrouver les exposants par thématique, échanger avec eux, prendre rendez-vous, etc….
C’est en quelque sorte un prototype qu’on met en place. On va beaucoup apprendre de ce salon organisé sous cette forme ».
DLH : Vous n’êtes pas les seuls à vous lancer dans ce type d’événement digital…
J. B : « C’est vrai. Mais nous avons un atout essentiel : la connaissance du présentiel qui nous donne plusieurs longueurs d’avance sur toutes ces agences qui voient une nouvelle manne dans le virtuel. Notre force, c’est notre carnet d’adresses, nos relations privilégiées avec tous les acteurs et, bien évidemment, notre savoir-faire. Lorsqu’on additionne toutes ces compétences, nous présentons une offre totalement unique ».
DLH : Si la situation sanitaire ne s’améliore pas, avez-vous imaginer d’autres rendez-vous digitaux ?
J. B : « Cela nous donne évidemment l’idée de faire toutes nos manifestations sous cette forme hybride présentiel/virtuel. Pourquoi ne pas imaginer, par exemple, de faire la Foire toute l’année avec des exposants qui pourront alimenter un site dédié ? Le virtuel s’est inscrit durant cette pandémie et, pour reprendre une citation désormais bien connue, il va falloir vivre avec même si on ne remplacera jamais le présentiel. Le virtuel va augmenter la potentialité de l’action commerciale. C’est une certitude ».
Propos recueillis par Jean-Louis Pierre