Des vélos, des bobos… et des bobos

Lorsque j’étais enfant ma maman me disait de faire attention aux voitures en traversant. Les voitures roulaient tout de même très rarement sur les trottoirs ce qui n’est pas le cas actuellement des cyclistes, trottinettes et autres engins qui semblent dès le matin participer à une course folle .

Le fameux ensauvagement a atteint, encore plus après le confinement, nos trottoirs. Nos amis cyclistes se sont, pour la majorité, affranchi du code de la route et aussi de celui de la politesse.

Pas de sonnette pour signaler leur présence, pas de lumière, et pas de casque…. ils roulent, franchissent les feux rouges, se fichent éperdument des sens interdit, et des passages réservés aux piétons. En une journée, j’ai eu droit à un jeune homme sur une planche à roulette parti de la gare sans tenir compte des voyageurs chargés de bagages sur le trottoir, puis faisant des saltos devant la maison de Diva . Ensuite, un furieux, rue des Godrans, qui a fini par heurter légèrement une jeune femme. Et devant l’arrêt du tram une dame en vélo a été sommée de « dégager » par un quadragénaire plutôt « bien inséré dans la société » comme on dit…. et en vélo également.

Boulevard de Brosses, c’est un scooter qui slalomait sur le trottoir et à hauteur de l’Auditorium un cycliste a allègrement brulé le feux rouge avec en prime un doigt d’honneur pour l’automobiliste à qui il a coupé la route…. Et souvent ces nouveaux cyclistes ou trottinesttistes ont les écouteurs vissés aux oreilles lorsqu’ils ne téléphonent pas ….

Je ne parlerai pas cette fois des nouveaux esclaves, livreurs de malbouffe à toute heure, tenus par leurs employeurs à des cadences infernales pour quelques euros la course, qui risquent leur vie pour livrer du pur cholestérol à n’importe quelle heure à des clients vautrés sur leur canapé, trop paresseux pour faire un minimum de cuisine et trop égoïstes pour ne pas voir la détresse de ces jeunes hommes.

Lorsqu’on est piéton, venir en ville va devenir un parcours auquel il faudra se préparer. Je suggère à un jeune entrepreneur d’organiser un stage de survie en milieu urbain pour piéton désemparé. Succès assuré !

Malvina