L’hôtel du Nord et son restaurant de la Porte Guillaume viennent de se métamorphoser afin d’incarner encore et toujours le meilleur de la Bourgogne. C’est vrai pour le cadre mais aussi pour la cuisine. Mise en musique d’un établissement pas comme les autres…
Si Nino Ferrer avait fait partie des nombreuses personnalités à être descendues à l’Hôtel du Nord n’aurait-il pas, qui sait, écrit l’exceptionnelle chanson Le Sud ? Et Le Nord serait peut-être devenu le tube des années 80 ! Car cet établissement n’est réellement pas comme les autres, puisqu’il incarne depuis que le nom des Frachot y est accolé, autrement dit depuis plus d’un siècle, ce que la Bourgogne a de meilleur. L’accueil (convivial comme il se doit), le patrimoine – nous sommes place Darcy, au cœur du centre historique de la Cité des Ducs –, la gastronomie – le restaurant de la Porte Guillaume sublime, de façon contemporaine, la tradition bourguignonne – et bien évidemment les vins. Il suffit de descendre dans le caveau de la Porte Guillaume ou de consulter la magnifique carte qui recèle nombre des trésors vineux des Climats de Bourgogne pour en être convaincu.
C’est en 1907 que François Frachot, alors maître d’hôtel au Buffet de la Gare, décide de prendre son destin en main (propre) et de racheter l’auberge de l’époque. Et c’est Dominik Frachot, 4e du nom, qui, depuis 43 ans, n’a de cesse d’inscrire un peu plus son établissement dans l’excellence. Pour preuve, il vient de piloter une superbe métamorphose, adaptant l’ensemble au XXIe siècle sans renier le passé, grâce au talent de l’architecte d’intérieur, Ramya Chuon. Car la Bourgogne tire de ses racines (enfin de celles de ses ceps) sa notoriété internationale.
Empreinte carbone
Disposant d’un nouveau cadre raffiné et cosy, toujours chaleureux grâce à des tons pastels et à des fauteuils on ne peut plus confortables, le restaurant a fait peau neuve. En conservant, vous vous en doutez, les pierres apparentes (de Bourgogne s’entend !).
Et que dire de la cuisine qui, elle aussi, fait preuve d’innovation (sans bousculer les coutumes appréciées par de nombreux habitués) ! Au piano, David Ardoin, anciennement Le Cézanne et second de cuisine, a pris les rênes, l’ancien chef étant, quant à lui, parti à la retraite. Dégustez ses poissons, à l’instar, par exemple, du filet de truite cuit vapeur à l’Aligoté, et vous comprendrez que nous soyons, nous aussi, tombés sous le charme. Ou encore la longe de porc rôtie « ferme de Clavisy » et son jus au romarin ou, pour les végétaliens, les légumes croquants au sésame, huile de caméline… Que les inconditionnels de nos plats du terroir se rassurent, ils pourront toujours se régaler avec les œufs pochés en meurette, le bœuf bourguignon ou le coq au vin… Les incontournables sont toujours là. Les produits sont frais, issus des meilleurs producteurs locaux. Circuits courts de rigueur mais aussi un attachement tout particulier à l’empreinte carbone.
Vous comprenez aussi pourquoi nous évoquions précédemment le meilleur de la Bourgogne… dans sa version désormais durable. Sachez également que cette table est ouverte 7 jours sur 7, midi et soir, ce qui est un plus indéniable à Dijon…
Et quand on sait également que le fils de Dominik, William, n’est autre que le détenteur du seul restaurant 2 étoiles au guide Michelin de Dijon, Le Chapeau Rouge, on se dit que la famille Frachot est entièrement dévouée à la Bourgogne. Aussi n’hésitez plus… Rappelez-vous les paroles que chantait Nino Ferrer : « Le temps du bon temps et la vie sûrement… »
Camille Gablo