Crise sanitaire et crise financière : enjeu des prochaines semaines

La crise sanitaire se répand, partout dans le monde. Et partout la même volonté. Casser la chaîne de transmission. C’est l’enjeu. L’unique enjeu. 

Partout les marchés sont gangrenés par le doute. Les grandes places occidentales de New York à Paris en passant par Tokyo ont perdu 35 % en moins de trois mois. Les valeurs refuge n’en sont plus, même l’or recule.

Les gouvernements mettent les moyens pour tenter de rassurer les marchés mais la moindre déclaration est sujette à interprétation. On sait juste qu’ils sont actuellement à des niveaux très inférieurs à leur moyenne historique.

Partout dans le monde, la même volonté : enrayer l’épidémie, coûte que coûte.

Toutes les Banques Centrales des pays ont baissé les taux d’intérêt. D’autres initiatives, notamment sur le front monétaire, n’ont qu’un seul objectif : éviter un chaos économique. Les apports massifs de liquidités sont des mesures de soutien nécessaires.

Depuis ces jours derniers, une coordination internationale s’est enfin mise en place. La détermination est de ne pas casser et surtout de remettre en route la machine économique dès que possible .

Le sujet n’est pas ici d’en faire un inventaire mais les gouvernements (allègement de trésorerie pour les entreprises, garanties sur les financements, …) ou les banques centrales (assouplissement des contraintes de solvabilité, baisse des taux) veillent.

Tout le monde s’assure de préserver au maximum le système bancaire qui sera l’indispensable courroie de transmission de la politique monétaire aux entreprises et aux consommateurs. Le soutien au marché du crédit est total.

Il faut avant tout enrayer l’épidémie pour retrouver de la visibilité. Quand ? Personne ne le sait encore. On parle de quelques semaines ….

En Chine, premier pays touché, la pandémie semble reculer, le travail reprend progressivement dans les usines, la consommation reprend. La vie normale redémarre 


A ce jour, les financiers seront plus rassurés lorsque les Autorités sanitaires constateront l’arrêt de la contagion .

En Chine, la levée, même partielle, des incertitudes a ramené un peu de sérénité dans l’esprit des investisseurs. Car à bien y regarder, on constate une corrélation assez étroite entre l’évolution de l’épidémie et celle des indices boursiers. D’ailleurs la bourse de Shanghai affiche des performances nettement moins dégradées que celles des grands marchés occidentaux (-3,5% depuis le début du mois pour l’indice Hang Seng contre -30 % pour l’EuroStoxx et -13 % pour le Dow Jones) touchés plus tardivement.

Certains gérants de fonds commencent à considérer que les prix des actions sont à des niveaux attractifs : le moment d’acheter ou de consolider des positions arrive ou semble vraiment très proche.

De plus, certaines opérations spéculatives ont été extrêmement contrôlées par les Autorités financières afin d’éviter que la baisse soit trop accentuée par les « techniques spéculatives ». Ces mêmes gérants avaient anticipé au sein des portefeuilles des ventes d’actions en début d’année. Les liquidités qu’ils possèdent vont permettre d’acheter à bon compte des valeurs complètement massacrées.

Sans vouloir anticiper sur les futurs évènements ni « spécule », une chose est claire l’épidémie de coronavirus aura une fin .

Aujourd’hui il est peut-être urgent d’attendre mais certainement pas de laisser ses avoirs « confinés ». Des opportunités importantes se présentent en fonction des appétences de chacun.

Opportunités, certes, toujours avec la volonté de valoriser ses avoirs sur du moyen voir long terme.