Trois ans, ça passe vite. C’est ce que doit se dire François Parry qui quitte en ce mois de mars la présidence de l’association d’entreprises Cap Nord. Avec la satisfaction d’avoir fait le job. Entretien.
Dijon l’Hebdo : Vous avez été élu voici trois ans et la façon d’animer cette présidence fait l’unanimité. Pourquoi ne pas faire un peu plus ?
François Parry : « Nos statuts sont très clairs : un président est élu pour un an et son mandat est renouvelable au maximum deux fois. Cette méthode de fonctionnement impose une mobilisation de tous les instants et c’est une bonne chose. Un président de Cap Nord se doit donc d’être toujours sur le pont. »
DLH : Voilà qui pourrait inspirer le monde politique ?
F. P : « Difficilement envisageable car le temps politique est plus long que le temps associatif d’un club d’entreprises. Ca vous va comme réponse ?
DLH : Selon vous, qu’est-ce qui aura marqué vos trois années de présidence ?
F. P : « Assurément, le bonheur, à chaque conseil d’administration, d’avoir des gens « avec la banane », contents d’être là, au service des autres. Je dois reconnaître que j’ai eu la chance d’avoir eu un conseil d’administration qui m’a soutenu dans ma « folie ». 80 chanteurs de gospel à la sortie de la première AG… On s’en souvient tous. La deuxième AG au Cap Vert sur grand écran… La troisième, et dernière, elle s’est tenue dans la salle de concerts de la Vapeur avec un groupe de rock-blues dans le principe des émissions de Thierry Ardisson.
Je suis, par ailleurs, très heureux de la mise en place de la commission RH animée par Fabrice Rey, le créateur de Créativ, et Rémi Jean, le directeur d’Onet, avec le soutien d’Elsa Gouleret, avocate, spécialiste en droit du travail.
Je ne voudrais pas non plus oublier l’excellent travail effectué par la commission sûreté-sécurité qui apporte des solutions simples et pratiques aux entreprises en matière de vols, d’occupations sauvages des locaux et des terrains… Ne pas oublier encore le soutien efficace au quotidien d’Emilie Gauthier, de la Chambre de commerce.
Et puis, il y a un beau projet pour le mois d’octobre. L’opération s’appellera « Cap Nord fête ses métiers ». Elle aura pour objectif de faire découvrir, sous la forme de portes ouvertes, non pas les entreprises, mais les métiers à des publics de jeunes issus de quartier que l’on qualifie de difficile. J’espère sincèrement que cela donnera des idées et, pourquoi pas, suscitera des vocations. Et surtout, chasser les idées reçues. La Métallurgie, ce n’est plus Germinal. Et je suis convaincu que les métiers de bouche sur Cap Nord feront recette. »
DLH : Quel serait le meilleur souvenir ?
F. P : « Difficile d’en extraire un plus particulièrement. Je mettrais volontiers en avant les soirées entreprises qui permettent, chaque mois, de passer efficacement les informations mais aussi de créer du lien solide et durable entre les adhérents. Et le satisfecit, c’était d’avoir, en moyenne, 80 à 90 participants. Et quand vous voyez les gens qui ne sont pas pressés de rentrer chez eux, vous pouvez vous dire que l’objectif est atteint. »
DLH : Des regrets ?
F. P : « Forcément. Quand on est bénévole, on ne dispose pas toujours du temps nécessaire. J’aurais voulu revitaliser l’image de la zone. Je prendrais volontiers l’exemple des stations de sports d’hiver qui mettent en avant leurs champions à leur entrée. Nous, à Cap Nord, on a la chance d’avoir des entrées qui sont très bien délimitées. Pourquoi ne pas y mettre en valeur les métiers présents ? Ce sont souvent de beaux métiers. »
DLH : Que va faire François Parry maintenant ?
F. P : « Je vais rester, dans un premier temps, past président et certainement administrateur. Pourquoi pas travailler sur un dossier qui me tient à cœur : « On Dijon ». L’association a proposé un partenariat à Dijon Métropole pour que la zone devienne un terrain d’expérimentation. Que ce soit au niveau de l’éclairage public avec les contraintes liées aux entreprises, de la circulation ou encore de l’affichage. »
Propos recueillis par Jean-Louis Pierre