Décidément, rien ne va plus au rayon boucherie-charcuterie « Au Cochon qui Boîte » du très chic 55 rue Faubourg-Saint-Honoré, à Paris. Il faut dire que tous les employés de l’enseigne présidentielle sont tombés sur un bien mauvais morceau avec l’affaire Benalla. Le patron Macron qui avait obtenu son CAP en 2017 voit à nouveau sa côte de bœuf chuter : 5 points de popularité en moins dans le dernier sondage Ifop. Sauve qui peut ! C’est d’ailleurs tout le secteur de la boucherie-charcuterie française, les abattoirs, ainsi que la triperie qui se trouvent en grand péril. Car les évangélistes Vegan ne font pas bouffer de la vache enragée qu’au seul artisan-boucher de l’Elysée. Les militants « antispécistes » ( dont la doctrine se résume par une non-hiérachie entre les espèces), les membres du mouvement « Boucherie Abolition » bêlent de concert avec le troupeau Vegan, et orchestrent des happenings musclés et destructeurs – de préférence les week-ends où de paisibles citoyens sacrifient aux joies du barbecue.
A Paris, tous ces mangeurs d’épluchures de salade exhibent régulièrement un cochonnet mort devant des boucheries, histoire de dénoncer les commerçants qui « vendent du meurtre » (sic).
A Lille, la corporation des bouchers-tripiers veut faire appel à des vigiles privés pour empêcher les multiples exactions commises par les preux chevaliers du lombric, de l’araignée et de la mouche. On attend que Montebourg, qui officie à merveille dans le miel et le nectar « Made in France », quitte ses ruches et sauve le bœuf sous l’étendard écarlate du B.O.F – Bœuf/Oeufs/Fromage.
De toute façon, la victoire contre les Vegan ne peut être assurée que par les professionnels du zoo politique- monde de carnassiers par excellence. Aucun d’entre eux n’a oublié que nos ancêtres préhistoriques, bien avant d’être des chasseurs-cueilleurs, étaient des charognards. Notre cerveau reptilien – celui des Vegan n’y échappe pas – en conserve la mémoire dans ses plis et replis ! Toutes les religions sur cette terre ont tiré et tirent encore leur substantifique moelle du monde animal. Pas une croyance, des Incas aux religions du Livre, qui ne fasse exception à la règle. Prenez le Dieu des Chrétiens et des Hébreux : c’est bel et bien lui qui a ordonné à Moïse, avant la traversée de la mer Rouge, d’immoler un agneau par famille. De telles pratiques ont encore bien du mordant… Voyez le pré-carré des bouchers Allal, Casher, des producteurs d’aliments Vegan, des marchands du temple « sans gluten » qui se livrent à un juteux business. Tous ces affairistes, qui participent à cet obscurantisme de l’esprit, ne se contentent plus de faire du fric et de se radicaliser, ils se politisent.
Là, c’est infiniment grave : ils entendent imposer un modèle de société ainsi qu’une religion de ce qui est pur ou impur dans nos assiettes, quitte à faire acte de violence. Pieds de cochon ou pas, le rat d’eau de la bêtise arrive à bon…porc !
Formulons une prière : que les punaises de bois se fassent la peau des tous ces amis des bêtes, adorateurs Vegan ou radicalisés de tout poil !
Marie-France Poirier