Le Clairon : Médaille d’or assurée pour la France

Découvrez Le Clairon. L’édito qui secoue l’actualité pour vous tenir informé. Des analyses percutantes pour rester au cœur de l’info.

Cet été, les projecteurs médiatiques seront braqués sur la France comme rarement. Du 26 juillet, date d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, au 8 septembre, jour de clôture des Jeux paralympiques, notre pays sera ainsi scruté de toute part. L’événement aura une résonance à la fois planétaire et nationale. Planétaire car les JO sont la compétition sportive la plus regardée au monde et nationale car Paris n’avait plus accueilli les JO depuis… 1924 !

A quatre mois du début des festivités, les organisateurs sont dans les temps même s’il faut bien reconnaitre qu’on est assez loin de la carte postale idyllique qu’ils nous avaient vendue lors de l’annonce de la candidature en 2017.

Quelques petits « ajustements » sont en effet venus ternir le projet initial. Et quelques « bugs » ont -un peu- assombri le tableau. Sur la cérémonie d’ouverture notamment. Alors qu’on annonçait plus d’un million de spectateurs le long de la Seine, la jauge a été revue plusieurs fois à la baisse pour des questions de sécurité. Il y a aussi les trois femmes fortes de la Capitale, Hidalgo, Dati et Pécresse, qui ne perdent pas une occasion pour se crêper le chignon.

Macron n’est pas en reste. Le Chef de l’État tente, dès qu’il le peut, de se servir des JO pour se refaire la cerise et regagner une popularité envolée depuis belle lurette. On peut également citer les polémiques sur les rats, les punaises de lit ou le coût des billets qui ont alimenté la chronique médiatique. Enfin, on ne sent pas réellement d’engouement de la part des Français. Des Français traditionnellement grognons qui ont fait du « JO bashing » le sport en vogue de ces derniers mois.

Mais tout ceci n’est que broutille. Car les infrastructures et les équipements sont prêts. Le budget n’a pas dérapé, le dispositif de sécurité s’affine progressivement et le planning est globalement tenu. Finalement, tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Alors d’où viennent ces petits bruits lancinants et entêtants qui inquiètent les organisateurs ? De ce qu’ils ne peuvent pas maîtriser. Des syndicats notamment. En France, on ne peut pas maîtriser les syndicats, même s’ils sont finalement très prévisibles. Tous les syndicats de fonctionnaires et d’agents publics, notamment à la SNCF et à la RATP, ont en effet déposé des préavis de grève couvrant la période des JO.

Comment ça ? Les cheminots et les agents de la RATP ne vont quand même pas oser faire grève pendant les JO au risque de faire… dérailler la fête ? Pour sûr que si ! Pour paraphraser Audiard, on pourrait dire que les syndicalistes jusqu’au-boutistes, ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît.

Vous voulez des preuves ? Citons la grève à la SNCF pendant les vacances de février ou les mouvements sociaux méthodiquement organisés par certains syndicats de cheminots lors des vacances de Noël depuis dix ans.

Le gouvernement a beau ouvrir en grand les vannes de la dépense publique et distribuer des primes à tout-va, tentant d’acheter la paix sociale alors même que les finances publiques sont complètement exsangues, rien n’y fait. Les syndicats savent qu’ils sont en position de force et sont dans une surenchère nauséabonde pour gratter quelques euros supplémentaires.

Aux JO, il y aura 329 épreuves dans 32 sports. Dommage que la grève ne soit pas une discipline olympique. Ce serait une médaille d’or assurée pour la France.