Après deux années compliquées, suite aux tragiques événements qui ont touché la France en 2015 et 2016, le tourisme semble repartir. Patrick Jacquier, président de l’UMIH fait le point sur l’année qui vient de s’écouler.
Lundi 23 avril, Patrick Jacquier, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie de Côte-d’Or, recevait Laurent Duc, président UMIH Hôtellerie française au sein du directoire, à l’occasion de l’assemblée générale de l’organisation patronale Côte-d’Orienne. L’occasion de revenir sur l’année passée et de parler de l’année en cours, en rappelant l’importance d’une organisation patronale comme l’UMIH. « L’UMIH représente la profession dans toute sa diversité », a-t-il souligné. « Notre place de première organisation nationale nous impose des obligations […] et lorsqu’on représente des milliers d’entreprises sur notre territoire, on ne doit ni ménager ses efforts, ni craindre le bien fondé de nos revendications ».
L’hôtellerie, un secteur impacté par la digitalisation de l’économie
Face à la digitalisation de l’économie, l’hôtellerie est, selon le président de l’UMIH 21, un des secteurs les plus impactés. « On ne peut manifester en vain contre Booking et AirBnB », a-t-il confié avant d’expliquer que pour se défendre, le secteur allait devoir exiger équité et transparence. « Les avancées sont réelles sur ce point, en matière réglementaire, même si le combat ne fait que commencer ».
Si le président de l’UMIH de Côte-d’Or émet une certaine réserve quant au projet de la cité internationale de la gastronomie et du vin (voir encadré), il a tenu à saluer d’autres « initiatives astucieuses et intelligentes » comme « le projet Vintage Bel Air, sur le pays Beaunois, dédié à redonner force et vigueur à la mythique nationale 7 », qui est, selon lui, « remarquable par sa cohésion et l’engagement participatif total qu’il a suscité », ou encore « la petite révolution opérée par l’ex-CFA la Noue » qui « en changeant de nom et en devenant l’Ecole des Métiers Dijon Métropole a désormais franchi un grand pas ». Patrick Jacquier a toutefois tenu à exprimer un souhait, « que les relations entretenues, notamment avec la Ville de Dijon, soient plus constructives, plus efficaces et plus pérennes ».
Les clients étrangers de retour en France
Si les Français restent les principaux clients des hôtels de Côte-d’Or en réalisant 60 % des nuitées en 2017 (voir encadré), les clients étrangers font leur retour, après deux années de baisse, en partie dû aux événements de 2015 et 2016. « Les Chinois retrouvent leur place de première clientèle étrangère dans les hôtels côte-d’oriens avec une progression de + 28 300 nuitées (+18,2 %). Les Belges, en progression de 1,3 % avec 2 100 nuitées supplémentaires, sont à la deuxième place, et le Royaume-Uni est situé à la troisième place, malgré une baisse de 5,2 % de nuitées, soit 6 900 nuitées en moins qu’en 2016 ». Hormis la clientèle britannique, toutes les autres clientèles étrangères sont en progression, d’après l’UMIH de Côte-d’Or.
Antonin Tabard