Conférence de Dijon l’Hebdo : Travail ou Retraite, comment choisir ?

Afin d’apporter sa pierre à la vie de la cité, Dijon l’Hebdo a décidé d’organiser des conférences avec ses chroniqueurs. Ainsi Jacques Cleren, à la tête d’Athenis Conseils, société spécialisée dans la gestion de patrimoine, qui nous décrypte dans chaque numéro les tendances financières du moment, vous convie le 26 octobre prochain à 18 h 30 dans les nouveaux locaux du Centre d’affaires LBA Dijon-Foch-Gare (1) pour une conférence-débat. Sur un thème d’actualité pour beaucoup : « Travail ou retraite, comment choisir ? » Car la retraite suscite toujours de nombreuses interrogations. Dans le contexte actuel, quelles sont les règles qu’il ne faut absolument pas négliger ? A l’occasion de cette conférence, interviendront également Paul Laurent, responsable retraite ckez Klesia ainsi que Francis Hamann, spécialiste de l’épargne salariale et des produits retraite chez Eres Gestion. La question de la future réforme des retraites sera bien évidemment au cœur des débats. D’ici-là, notre chroniqueur Jacques Cleren nous dévoile les pistes à l’étude…

Jacques Cleren : « Refondre le système de retraite en France, beaucoup de gouvernements ont tenté de mettre en place des réformes. Le gouvernement actuel veut le réformer en profondeur. Actuellement, comme chacun sait, il existe 37 régimes de retraite différents : entre les personnes du secteur privé, du secteur public, les commerçants, les régimes dits « spéciaux », etc.

Chaque régime dispose peu ou prou de ses propres règles que ce soit en terme d’assiette et de taux de cotisations ou de calcul des pensions.

A titre d’exemple, les retraites de base des salariés du privé sont calculées sur la moyenne des 25 meilleures années de rémunération alors que celles des fonctionnaires sont basées sur la moyenne des six derniers mois de traitement indiciel. L’idée du gouvernement Macron est que les mêmes dispositions s’appliquent à tous les actifs. Pour autant, cela ne veut pas dire que tout le monde va cotiser de manière identique et pas forcement pour les mêmes montants. Le principe est « qu’un euro cotisé donne lieu aux mêmes droits » ; il faut que l’ensemble des français cotisent sur les mêmes bases. L’idée est donc de mettre en place un seul régime de retraite en France. Les 37 régimes devraient donc être fusionnés à terme. Pour obtenir plus de simplicité et de visibilité, le système choisi serait un régime à points. Les cotisations versées par les assurés permettront d’acquérir des points de retraite qui seront capitalisés sur un compte individuel. Chaque cotisant pourra consulter à n’importe quel moment son compte. Au moment du départ à la retraite de l’assuré, le montant cumulé sera multiplié par un coefficient déterminé par les années lui restant à vivre pour donner le montant de sa pension à servir. Ce mode de calcul permettrait d’équilibrer les finances des régimes puisque le financement des retraites sera théoriquement assuré à la liquidation des droits.

L’ensemble des personnes en activité seraient donc concernés par cette réforme (y compris les régimes SNCF, EDF, RATP…) Seules ne seraient pas touchés par la réforme les personnes à cinq ans de la retraite (c’est à dire ceux nés avant 1955). Dans un premier temps, les deux systèmes vont coexister. Les actifs garderont leurs droits acquis dans l’ancien régime et acquerront des points dans le nouveau régime unifié. A la retraite, ils devront choisir entre percevoir une pension calculée sur les règles en vigueur avant la fusion et une autre issue des nouvelles règles. L’ancien système disparaitra au fur et à mesure que les droits acquis seront épuisés.

Dans les nouvelles disposition, l’âge minimum de départ à la retraite ne devrait pas bouger. Il est fixé à 62 ans pour les gens nés avant 1955 (pour les autres générations, nous avions évoqué ces points lors de la précédente chronique). La fusion de ces différents régimes de retraite ne va certainement pas se faire par un simple claquement de doigt. De son coté, la Cour des Comptes a estimé dans un rapport que le temps nécessaire pour aligner les régimes pourrait être de 17 ans. Le gouvernement s’est fixé une feuille de route : un accord de méthode sera négocié d’ici le printemps prochain avec les syndicats et le patronat.

L’objectif est que la future loi sur les retraites soit mise en œuvre à compter de 2022. Toutes ces pistes de réformes seront très certainement amendées, modifiées ou même transformées.  Les prochains mois seront décisifs en la matière… »

 

Le 26 octobre prochain à 18 h 30 au Centre d’affaires LBA Dijon-Foch-Gare (10-12 avenue Foch à Dijon), vous pourrez poser toutes les questions que vous souhaitez à Jacques Cleren sur ce vaste sujet des retraites… Pour cela, il suffit de vous inscrire à sa conférence sur contact@dijonlhebdo.fr