Bouygues, Suez, EDF et Capgemini… ce groupement a remporté le contrat de la Métropole afin de concevoir et réaliser la future gestion de l’espace public entièrement connecté. C’est la première étape sur la route de la Ville intelligente de demain, la Smart City. Une première que tous ont qualifiée de « mondiale ».
Il est rare de voir autant de grands patrons de groupes nationaux et internationaux à la même table à Dijon. Et, qui plus est, afin de prendre part au même projet que tous ont qualifié de « première mondiale » ! Martin Bouygues, Pdg du groupe éponyme, Jean-Louis Chaussade, directeur général de Suez (Gérard Mestrallet, président du conseil d’administration était également dans la salle !), Henri Lafontaine, directeur exécutif d’EDF, Christophe Bonnard, président du Country Board France de Capgemini, étaient, en effet, aux côtés du président de Dijon Métropole, François Rebsamen, le 7 septembre dernier. Objectif : donner le coup d’envoi du projet de « Métropole intelligente » qui devrait occuper le haut de l’affiche durant de nombreuses années.
C’est, en effet, à ce groupement composé de ces sociétés que l’on ne présente plus que la Métropole a confié le contrat pour la réalisation et la gestion d’un poste de pilotage connecté de l’espace public des 24 communes de l’agglomération. Le montant total de ce nouveau Partenariat public privé – sous la forme ici un Contrat de conception, réalisation, exploitation et maintenance (CREM) – s’élève sur les 12 prochaines années à pas moins de 105 M€, dont 53 M€ d’investissements publics.
Avec des premières applications opérationnelles et visibles dès 2018, cette « Métropole intelligente », ou bien « Ville connectée » comme d’autres l’ont qualifiée, permettra d’optimiser et de rationnaliser la plupart des équipements de la capitale régionale : feux de circulation, éclairages, services de la voirie, caméras de vidéoprotection… Les 6 postes de contrôle actuel (PC Sécurité, PC Police municipale, Centre de supervision urbaine, PC Circulation, Allo Mairie et PC Neige) seront remplacés par un poste de pilotage unique.
15 M€ d’économie
Des économies, annoncées comme « conséquentes » par les partenaires devraient être aussi au rendez-vous, puisque, sur le fonctionnement des services, elles atteindraient 15 millions d’euros. Ainsi, par exemple, le renouvellement de plus de 34 000 points lumineux par des LED doit conduire à 65% d’économie d’énergie. Le développement de l’économie numérique sur le territoire, synonyme d’attractivité renforcée, est également au programme… Et ce, grâce à l’Open Data (1) qui facilitera l’accès aux données issues des services publics, susceptible de générer la création de start-up afin d’inventer les opportunités de demain. Les données à caractère personnel, seront, quant à elles, protégées et toute l’attention sera portée à la sécurité des installations et des équipements
« C’est la première fois qu’un projet d’une telle ampleur voit le jour pour une telle administration publique. Nous sommes au cœur d’un des enjeux majeurs de nos sociétés », a, notamment, insisté François Rebsamen, non sans ajouter : « Nous inventons la Ville 3.0 en créant un véritable outil de pilotage, d’emploi et de performance. Les habitants pourront en bénéficier pleinement tout en étant acteurs. Ce sera la nouvelle génération de Ville intelligente qui fera référence au niveau international ». La Dijon Valley est née… Welcome !
Xavier Grizot