Parmi les aménagements attendus par les cyclistes (et les piétons), la place du 30 Octobre figurait en bonne place. Nathalie Koenders a dévoilé le nouveau visage de ce lieu emblématique qui subira une véritable cure de jouvence en 2024.
Le nom et la statue de la place symbolisent la Résistance des Français aux armées allemandes qui tentèrent d’envahir Dijon le 30 octobre 1871. Plus d’un siècle et demi plus tard, c’est une place apaisée qui va voir le jour, réduisant les conflits d’usage – selon l’expression consacrée – et faisant la part belle aux modes de déplacements doux et à la nature en ville.
Après avoir officialisé le retour du Tour de France le 4 juillet prochain dans la capitale régionale, – 27 ans après –, la 1re adjointe dijonnaise, Nathalie Koenders, a dévoilé la future esquisse de cette place fréquentée par 25 000 véhicules en moyenne par jour. Sa métamorphose (l’un des termes à la mode dans la capitale régionale) permettra une véritable sécurisation des adeptes de la Petite Reine et des piétons. « La ville de Dijon s’est construite à partir de la voiture, elle doit se reconstruire autour des mobilités douces », a-t-elle souligné lors d’une réunion publique de présentation.
A cette occasion, celle qui est également vice-présidente de Dijon Métropole, déléguée aux déplacements doux et au plan vélo, a détaillé les travaux d’aménagement qui s’étendront sur l’année 2024. Une piste cyclable bidirectionnelle (4 m) verra le jour, l’îlot central sera réduit d’environ 2 m de rayon et le trottoir élargi sur 7 à 8 m.
Rassurer en sécurisant
Des îlots de séparation permettront d’orthogonaliser le croisement auto/cycles. Les sols seront désimperméabilisés et la plantation d’une trentaine d’arbres permettra la végétalisation de cet espace public.
Cette requalification d’envergure s’inscrit dans le cadre du schéma directeur cyclable 2023-2030. Dont l’objectif est, rappelons-le, que Dijon et la métropole accélèrent leur tournant pour le développement de l’utilisation du vélo. L’objectif est affiché : porter sa part modale à 12 % en 2030, contre, tout de même, 3% en 2016. Pour ce faire, il est indispensable de rassurer en sécurisant les usagers prêts à pousser sur les pédales. Et cette évolution d’une des places historiques de la cité des Ducs apportera pleinement sa pierre à l’édifice. Qu’il semble loin le temps, où, en 2001, Dijon était lanterne rouge dans le domaine, obtenant le clou rouillé décerné aux villes les moins cyclables de France. Depuis, une chose est sûre, la roue continue de tourner… pour le vélo et pour une métropole durable !
Xavier Grizot