Le Groupe Roger Martin poursuit sa transition énergétique

Acteur majeur du BTP avec 380 millions d’euros de chiffre d’affaires, le Groupe Roger Martin poursuit son développement avec la création d’une nouvelle filiale à Dijon, « RM Facilities », qui offre de nouvelles possibilités d’actions grâce à de nouveaux métiers. Le président, Vincent Martin, a également dévoilé ce que prévoit le Groupe dans sa logique toujours plus écologique.

L’entreprise familiale et indépendante Roger Martin, dont Vincent Martin a ouvert la 4e génération de dirigeant, s’inscrit dans une tradition vieille de plus de 125 ans. La nouvelle entité, « RM Facilities », spécialisée en photovoltaïque, domotique et travaux électriques aura une vision plus globale de ce que veulent les clients ainsi qu’une meilleure visibilité sur les nouveaux métiers. Le dessein de cette nouvelle branche est d’assurer la mutation écologique sur le pôle énergétique et domotique en connectant tous les appareils d’un habitat. Elle développera un éventail de tâches dans une optique d’économie d’énergie, en relation avec les activités de construction et de promotion immobilière du Groupe Roger Martin.

Plus de 130 postes sont ouverts

La transition énergétique étant une carte non négligeable dans la dimension environnementale de l’entreprise, l’ambition de « RM Facilities » renforcera la collaboration de nouveaux métiers dont les champs couvrent les installations électriques, photovoltaïque et domotique, ainsi que l’installation de bornes de recharge électrique. Plus de 130 postes sont ouverts au sein du Groupe dans une dynamique continue de recrutement.

Afin d’assurer la transition énergétique, le Groupe a lancé de nombreuses initiatives sur les économies de carburant, les rejets de carbone et l’utilisation de biocarburant. Depuis 2021, le Groupe a remplacé une partie de ses poids lourds. A l’heure actuelle, c’est une cinquantaine de véhicules qui roulent avec un biocarburant, une énergie renouvelable 100% française et végétale, qui permet une réduction de 60% des émissions globales de CO2, et jusqu’à 80% des émissions de particules fines. Des boitiers sont également installés sur les engins de production afin de contrôler leurs consommations.

Engagé dans une démarche de développement durable, le Groupe veut se doter de moyens de production nécessaires à l’application de la politique environnementale sur chacun de ses chantiers. De nombreuses mesures ont été adoptées dans ce sens, comme réemployer, valoriser des matériaux extraits sur les chantiers ou aussi former le personnel de chantier à l’éco-responsabilité.

C’est sur le site basée à Monistrol-sur-Loire, en Auvergne Rhône-Alpes, qu’un projet devrait prochainement voir le jour. Son objectif est de produire de l’électricité, de la chaleur et de l’hydrogène, à partir de déchets de bois traités par la plate-forme de la filiale Moulin Environnement, et ce afin de servir les industries situées à proximité.  

La question des financements publiques a été soulevée lors de la Conférence Régionale de l’Investissement public, organisée au mois de novembre dernier. Président de la Fédération Régionale des Travaux Publics, Vincent Martin n’a pas omis de préciser que les travaux publics dépendent à 60% de la commande publique. A l’heure actuelle, les élus locaux n’ont pas tous encore relancé l’investissement public habituellement observé à mi-mandat, et le retard serait de 4 mois par rapport à ce qui avait été normalement prévu.

La conjoncture de différents éléments (boucliers énergétiques des communes, inflation…) a eu raison de ce ralentissement. C’est pourquoi un signal d’alerte a été lancé sur ce retard dans la commande publique et sur la nécessité d’investir rapidement afin d’avoir une visibilité pour 2024.

Denisa Tomanova