Tournons le dos aux banquiers et économistes qui prédisent un 2023 pas du meilleur millésime ! Quitte à vivre dans un pays sentant le bouchon, mettons-nous la tête dans le sac, immergeons-nous dans la galaxie des vœux pieux ou des souhaits impies formulés le 1er janvier. En un mot, soyons fous, soyons crazy, et rêvons à une France sans…
1. Sans la guerre en Ukraine et sans un Joe Biden qui nous pique des sous en nous vendant à prix d’or son gaz de schiste. Sans les ligues de vertu des féministes patentées dont les adeptes ont fourgué aux enfants à Noël des poupées Barbie « agenrées » et des Ken « déconstruits » (1).
2. Hors les murs, les mâles Nupes ou les Ecolos, donneurs de leçon et grands pêcheurs devant l’Eternel, la Vierge Marie, Marie-Madeleine pour avoir oublié de se garder… les mains jointes.
3. Loin de notre horizon certaines associations du type SOS Méditerranée prétendument caritatives qui s’y entendent à sillonner mers et océans pour monter des opérations médiatiques de sauvetage, puis au final s’en lavent les mains. Aux pouvoirs publics et aux municipalités se débattre avec ce nœud gordien que constitue le phénomène migratoire – autrement plus compliqué à démêler qu’un nœud marin.
4. Vivons un hiver sans ce col roulé en laine, susceptible d’occasionner de fort désagréables démangeaisons au cou et à la conscience du citoyen…
5. Passons janvier et février sans une doudoune de chez Vuitton… Sans non plus cette poignée d’élus politiques qui, jusque dans les plus hautes sphères de l’Exécutif, prodiguent des leçons de vie en droite ligne des cours d’enseignement ménager des années 1950…
6. Sans ces parlementaires qui chassent en meute et s’avèrent être les rois (les reines) de la récup médiatique, quitte à faire tomber dans la gueule du loup (ou de la louve) ceux qui ont l’audace de leur faire de l’ombre.
7. Sans l’univers Métavers auxquels patrons des réseaux sociaux ou du tout-générique ont la ferme intention de nous condamner, imposant la culture in vivo d’avatars, de clones, de trompe-l’œil etc.
8. Sans les pilotes ivres de vitesse de trottinettes, sans les imposteurs du trottoir que sont certains cyclistes des villes - faisant fi de toute urbanité face à la pauvre piétaille.
9. Sans tous ces no man’s land du narco-terrorisme à la périphérie des agglomérations, insidieusement propagateurs de violence, de défis à la loi. Sans cette gangrène sociétale désormais endogène !
10. Sans coupures de courant programmées, ici ou là. Même si les bougies ont (parfois) leur romantisme et raniment la flamme au sein des foyers conjugaux.
11. Sans le recours au 49.3 qui émascule tout fonctionnement démocratique et retire toute crédibilité à la représentation parlementaire.
Troquons un 2023 sans… pour un 2023 avec ! Oui…, avec un système scolaire, universitaire, tourné vers l’excellence ainsi que la méritocratie, et non plus sur ce nivellement par le bas qui ronge l’Education Nationale depuis des décennies (notamment depuis un certain Lionel Jospin).
1. Avec des produits véritablement bio ou recyclés, dont le coût n’excluerait pas une bonne partie de la population.
2. Avec des prix à la consommation qui cessent de friser l’obésité.
3. Avec l’amour de la lecture, la nécessité de ménager au cours d’une journée des espaces de silence pour réfléchir, pour méditer...
Enfin, et n’en déplaise aux madones de la chapelle des Saintes Nitouches, souhaitons-nous pour l’éternité un monde régi par la distinction biologique entre le genre masculin et le genre féminin, même s’il est parfois délicat pour une femme de vivre avec un homme - ou vice-versa. Un homme, une femme ? Que dire d’autre, sinon conclure sur par une pirouette : l’un ne va pas sans l’autre et, si on ne peut pas vivre avec, on ne peut pas vivre sans…
Marie-France Poirier
(1) Agenré, néologisme qui signifie qu'on ne s'identifie à aucun genre.