Adopter des éco-gestes, est-ce que cela a vraiment un impact ?
Chacun d’entre nous a le pouvoir de réduire la consommation d’électricité en France en adoptant des gestes simples.
Par exemple, si tous les foyers français éteignaient une ampoule, cela permettrait d’économiser jusqu’à 600 MW à l’échelle du pays, soit la puissance d’une centrale au charbon ; ou l’équivalent de la consommation de 600 000 habitants.
Plus généralement, si tous les Français adoptaient des éco-gestes à leur domicile comme au travail, on estime que la consommation pourrait diminuer de 3 000 MW. C’est l’équivalent des consommations de Lyon, Marseille et Nice réunies (soit la consommation de 3 millions de personnes).
Quels sont les éco-gestes recommandés ?
Pour réduire la consommation, chaque geste compte.
C’est pourquoi nous encourageons les Français à réaliser des éco-gestes simples lors des heures de consommation les plus importantes : le matin entre 8h à 13h et le soir de 18h à 20h.
L’ADEME propose de conseils faciles à mettre en œuvre pour réduire la consommation d’électricité.
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Pourquoi des tensions, voire des coupures sont-elles possibles cet hiver ?
C’est durant l’hiver que la consommation d’électricité est la plus forte.
C’est la mission de RTE, entreprise de service public qui gère le réseau de transport d’électricité, de sécuriser l’approvisionnement de tous les Français en électricité : en mobilisant toute l’électricité disponible en France, mais aussi, si nécessaire, chez nos voisins européens.
Notre système électrique est aujourd’hui en transition. Les marges disponibles en hiver sont réduites. Jusqu’en 2024, une vigilance est de mise durant ces périodes de forte consommation.
Des solutions existent pour préserver l’approvisionnement des Français en électricité. Elles seraient déployées si nécessaire : par exemple en réduisant la consommation de certaines industries en France ou en baissant la tension sur tout le réseau.
Si toutes ces mesures s’avéraient insuffisantes, le recours à des coupures ciblées sur le territoire ne pourrait être totalement exclu. Cela ne correspond toutefois en rien à un risque de black-out sur l’ensemble du pays.
En cas de pénurie, pourquoi ne peut-on pas prévoir le manque d’électricité plus longtemps à l’avance ?
L’électricité ne se stocke pas à grande échelle, c’est donc à chaque seconde qu’il faut prévoir autant d’électricité que ce qui est consommé. Le travail de prévision, réalisé par RTE, est donc essentiel. Ce n’est que la veille en fin de journée que nous pouvons savoir si des coupures locales sont nécessaires pour éviter une coupure de grande ampleur.
Principalement car nous ne pouvons pas connaitre les températures précises avant cette échéance, alors qu’elles ont un impact direct sur la consommation d’électricité.
A titre d’exemple, quand il fait un degré de moins, la consommation d’électricité augmente de 2 400 MW, l’équivalent des consommations de Marseille et Lyon réunies.
D’autres données entrent également en considération comme les avaries techniques ou la quantité d’électricité qu’il est possible d’importer.
De même, selon le niveau des vents ou de l’ensoleillement, la production d’électricité peut varier à la hausse ou la baisse.
RTE, gestionnaire du réseau d’électricité, doit donc attendre les dernières prévisions météo pour confirmer ou non le risque de coupure.
