Chaque année, environ 6 300 cas de cancers liés aux papillomavirus humains (HPV) sont diagnostiqués en France, chez les hommes et les femmes, entraînant 2 900 décès. A l’occasion de la Semaine Européenne de la Vaccination, la Ligue contre le cancer alerte l’opinion publique sur l’importance et l’efficacité de la vaccination contre les HPV pour les filles et les garçons de 11 à 19 ans, en prévention des cancers du col de l’utérus, ORL, de l’anus, de la vulve, du vagin et du pénis.
Pour connaître le niveau d’information des Français sur le vaccin HPV, leur opinion et leurs craintes, la Ligue leur a donné la parole par le biais d’une étude inédite menée par OpinionWay.
Les parents (28%), notamment d’enfants de moins de 10 ans (38%) se déclarent plus souvent défavorables à la vaccination que le reste de la population, et à la vaccination HPV particulièrement.
24% des Français ne sont pas convaincus par la vaccination des filles contre les papillomavirus et 30% par celle des garçons.
Les femmes et les catégories socio-professionnelles les plus éloignées de l’information sont les plus sceptiques face à la vaccination, alors que les seniors y sont plus favorables.
Les français (44%) ont moins confiance en la vaccination depuis la crise de la Covid-19.
« Ces résultats sont alarmants : ils démontrent les incompréhensions existantes sur les infections à HPV et les vaccins. La prévention et la sensibilisation doivent être renforcées, en particulier auprès des publics les plus éloignés de l’information. Les HPV sont encore méconnus de plus de la moitié des parents ! Nous devons redoubler d’efforts pour préserver la santé des publics concernés, notamment dans le contexte sanitaire actuel qui exacerbe la défiance envers les vaccinations. A l’instar de la Ligue, les pouvoirs publics et tous les acteurs de la santé doivent se mobiliser urgemment pour informer et répondre aux craintes des Français. C’est un enjeu de santé publique prioritaire pour préserver les jeunes générations des cancers ! Les vaccins contre les HPV font partie des moyens efficaces et sûrs pour éradiquer cette infection et les cancers qu’elle génère. » a déclaré Daniel Nizri, président bénévole de la Ligue contre le cancer.
Les parents, mal informés, sont peu ou pas convaincus par la vaccination contre les HPV. 31% des parents ne sont pas convaincus de l’intérêt de la vaccination HPV pour les filles, une proportion qui monte à 35% concernant les garçons. Ils ont cependant majoritairement confiance en leur médecin traitant : 76% déclarent qu’ils suivraient son avis s’il recommandait de faire vacciner leur enfant, un chiffre qui monte à 81% pour les parents d’enfants entre 11 et 19 ans et 78% des Français interrogés sans distinction.
Le sondage révèle un manque criant d’informations sur les HPV : 51% des parents ne se sentent pas bien informés sur les risques liés à ces virus. Une proportion qui atteint 57% pour les parents d’enfants de moins de 10 ans mais qui se corrige pour ceux ayant des enfants en âge d’être vaccinés (41%).
28% des personnes interrogées se déclarent opposées à la vaccination contre les papillomavirus, en raison :
Du manque de recul pour 46%
Des risques d’effets secondaires pour 41%
Du manque de preuves sur l’efficacité du vaccin HPV pour 39%
55% des Français interrogés, opposés ou non au vaccin HPV, craignent que leur enfant développe une maladie ou un effet secondaire grave suite à la vaccination. Un proportion qui atteint 65% parmi les parents. Pourtant, les études de suivi des vaccinés versus non-vaccinés ont démontré l’absence de fondement de ces craintes.
Le sondage met en lumière une méfiance accrue à l’égard des vaccins en général : sur tous les répondants (opposés ou non aux vaccins HPV), 44% déclarent que leur niveau de confiance en la vaccination a baissé depuis la crise de la Covid-19 ; ils sont 54% parmi les parents.