Moi militant, demande un droit de regard sur la démocratie interne au Parti socialiste !

Aux détours d’un article du Monde, j’apprends que l’expression malheureuse d’Olivier Faure sur le droit de regard que la police doit avoir sur la justice, n’est en réalité que l’expression de sa propre pensée.

Nous sommes loin de l’erreur de communication mais plus proche d’une volonté de court-circuiter le fonctionnement des instances démocratiques de notre parti.

Accréditer l’idée d’un tel changement de positionnement politique sur les questions de sécurité en bureau national s’apparente à une manière inélégante de se défausser de ses responsabilités de Premier Secrétaire.

Moi, militant, membre présent du bureau national confirme que la participation à la manifestation devant l’Assemblée nationale le 19 Mai a bien été évoquée par cet instance dans le but de soutenir l’action des forces de l’ordre par une présence symbolique forte du Parti socialiste.

Oui, les socialistes soutiennent l’action de la police républicaine dans les missions et le respect qui lui sont confiées par la loi et parce que la sécurité est la première des libertés fondamentales de nos concitoyens.

Mais être présent est un acte, faire des sorties médiatiques pour promouvoir ses idées est une tout autre démarche !

Moi, militant, je pose cette question :

Quel texte proposant ce changement de doctrine sur la sécurité a été validé par les militants après un débat ?

Et comment le bureau national aurait-il pu valider un changement si profond de doctrine sans débat préalable comme semble le sous-entendre l’article du Monde ?

Cette affaire est à l’image de la liste aux européennes : une réflexion en dehors des instances, une stratégie décidée ailleurs, une information à la sauvette validée par la majorité d’Olivier Faure !

Ce bureau national a surtout été l’expression d’une cohorte de petits procureurs contre les déclarations de l’un d’entre nous, faisant fi des règles du débat contradictoire propre à la justice et en aucun cas une validation de l’abandon scandaleux de la séparation des pouvoirs par notre parti.

Il est grand temps de rallumer les étoiles du débat démocratique sinon après l’effondrement en 2017, l’effacement en 2019 nous aurons l’enterrement en 2022 du Parti socialiste ».

Pierre Pribetich

Membre titulaire du Bureau National du Parti socialiste

Représentant le texte d’orientation de Stéphane Le Foll et François Rebsamen

Pierre Pribetich est également 1er vice-président de Dijon Métropole