Le 7 novembre 1921 les dijonnais assistent en nombre à l’inauguration de la première Foire gastronomique, dont le maire Gaston Gérard a pris l’initiative afin de doper, en ce milieu de saison automnale, le commerce et l’animation à Dijon.
Celui que les dijonnais surnomment « Tonton » a la fierté de présenter dans les salons et les cours de l’Hôtel de ville, les produits, producteurs , artisans et spécialités alimentaires dijonnais et bourguignons, mais aussi des régions de France.
Les stands et une fête foraine importante sont installés en outre dans tout le centre ville entre la place d’Armes (aujourd’hui place de la Libération), la Place Wilson, et la place du 30 octobre. Les vins et spiritueux sont rassemblés à la bourse du commerce. Un programme d’excursions quotidiennes en autocar dans le vignoble voisin est proposé pour la modique somme de 10 francs.
Quant au Musée des Beaux-Arts, il présente une exposition rétrospective sur le mobilier et les arts de la table des siècles écoulés.
La fête dure une semaine et les restaurateurs sont chargés de magnifier et de proposer à la clientèle avide de spécialités régionales, des déjeuners et dîners bourguignons. Spectacles et concerts sont donnés chaque soir et un grand bal populaire déploie sa piste de danse géante place d’Armes face à la mairie.
Véritable succès, cette première édition recevra en huit jours 79 000 visiteurs. En 1922, ce succès populaire sera plus que doublé.
Par la suite, la Foire s’installera en 1924 aux Allées du Parc (excepté le temps d’arrêt de cinq ans imposé par la guerre à partir de 1939), puis, en 1949, sur les terrains de la Boudronnée pour prendre place à partir de 1959 au Parc des Expositions où elle va connaître le formidable succès populaire que l’on sait.
Pierre P. Suter