José Almeida brigue un deuxième mandat à Longvic

« Longvic Avance », tel est le nom de la liste dévoilé par José Almeida le 20 janvier dernier devant plus d’une centaine de personnes réunies à l’espace Jean-Bouhey. Aux côtés de sa première adjointe et conseillère départementale, Céline Tonot, le maire PS candidat à un 2e mandat a pu bénéficier du soutien du président de la métropole, François Rebsamen, et de l’ancienne députée Claude Darciaux. Le chemin des municipales semble plus que dégagé pour lui puisqu’aucune autre liste ne devrait entrer en lice…

Il faudra certes patienter jusqu’au jeudi 27 février à 18 heures pour avoir la confirmation de cette information mais tout porte à croire qu’à Longvic une seule liste ne se confronte aux suffrages des électeurs pour les prochaines municipales. Autrement dit, le jour du dépôt ultime des listes en préfecture en vue du premier tour… D’aucuns expliquent cette situation par le fait que le célèbre article L 52-11-1 du Code électoral ne prévoit un remboursement forfaitaire par l’État des dépenses de campagne que dans les communes de plus de 9 000 habitants… Et la cité longvicienne (8 600 habitants) ne dépasse pas cette barre, eu égard, notamment, au départ de la BA 102 ! 
Même si la nouveauté liée à la non obligation des candidats d’afficher leur étiquette politique dans les communes de moins de 9 000 habitants (le seuil était à 1000 précédemment) a fait couler beaucoup d’encre, c’est cette disposition électorale qui devrait avoir le plus de répercussions. En politique comme partout, l’argent reste le nerf de la guerre, comme quoi la formule du consul romain Cicéron, popularisée en France par François Rabelais, n’a pas pris une ride…

Lors de la déclaration de candidature de José Almeida à sa propre succession, l’ancienne mairesse socialiste Claude Darciaux, qui fut, rappelons-le, la première femme députée de la Côte-d’Or, a souligné cette situation, s’avouant « très surprise que la droite ne participe pas au débat démocratique ». La présidente du comité de soutien s’est félicité de « son choix en 2008 de faire de José Almeida son premier adjoint » : « Je ne m’étais pas trompée. Il a non seulement poursuivi le travail engagé mais il l’a amélioré. Il a continué de métamorphoser la ville ».

Le président de Dijon métropole, François Rebsamen, a également fait le déplacement pour soutenir son 7e vice président à qui il a confié l’importante délégation des Finances. Non sans glisser, avec humour, par rapport à l’absence de listes dissidentes dans cette commune de l’agglomération : « Je vous ai tout de même enlevé un adversaire ». Le maire de la Cité des Ducs faisant référence à Jean-Philippe Morel, chef de file du Mouvement radical social et libéral, qui deux jours plus tôt, avait communiqué son soutien à François Rebsamen, soulignant qu'il « avait la même vision de l’avenir de la métropole et de Dijon ». Rappelons qu’en 2014 José Almeida avait été élu, au premier tour, avec 54,43% des suffrages, devant le même Jean-Philippe Morel pour l’Union de la droite (31,47%) et Michel Roussel, DVD, (14,08%).

« Des métamorphoses importantes »

« Si on veut agir pour une ville, il faut pouvoir le faire dans la durée. Il faut du temps pour transformer et vous en aurez un peu plus. Nous avons ici une histoire commune avec Michel Etiévant, Claude Darciaux et maintenant José Almeida et cela se traduit aussi par cette absence d’opposants », a développé le maire de Dijon, non sans détailler le travail accompli ces dernières années : « Nous avons réussi à remplacer la BA 102 par l’Ecole nationale de Gendarmerie, la première école de France dans le domaine. L’activité appelant l’activité, le groupe Savoie a préféré investir 20 M€ pour s’implanter dans la zone Beauregard plutôt qu’à Beaune. Et il va venir avec 360 salariés. Nous serons aussi dans le même temps la première métropole hydrogène de France… » Sur un plan plus politique, l’ancien ministre du Travail a insisté : « Dans Socialisme, il y a social et Longvic est une ville où le social a toujours joué un grand rôle ».

La conseillère départementale et première adjointe de Longvic, Céline Tonot, a expliqué que cette candidature avait pour but « une ville encore plus douce à vivre, une ville plus solidaire et une ville en phase avec son temps susceptible de répondre aux enjeux d’aujourd’hui, comme l’urgence climatique et l’urgence sociale ».

Quant au maire candidat à sa propre succession, il est revenu sur « les métamorphoses importantes », listant, notamment, « la création du centre-ville dont la place Nelson-Mandela, l’aménagement du parc du Château, la réalisation de l’équipement sportif Véronique Pecqueux-Rolland, la reconversion de l’ex-BA 102, 3000 m2 de surfaces commerciales supplémentaires, 30% de part bio dans les restaurants scolaires… »

José Almeida s’est ensuite projeté dans l’avenir avec « un projet responsable et durable afin d’améliorer le quotidien de chacun » : « En matière d’éducation et de jeunesse, nous réhabiliterons l’école élémentaire Léon-Blum. Nous réaliserons une nouvelle grande zone naturelle et de détente de 6 ha le long de la coulée verte. Nous continuerons les pistes cyclables et les cheminements piétons. C’est par un développement harmonieux que nous conforterons l’attractivité et le dynamisme de notre ville : ville industrielle, ville solidaire et ville nature par excellence ! »

C’est ainsi que José Almeida, avec sa liste intitulée « Longvic Avance », entend poursuivre sa route… Une route qui, si les choses restent en l’état, s’avère on ne peut plus dégagée !

Camille Gablo