C’était en 2014, des lycéennes Dijonnaises créent une association pour apporter leur aide dans des régions défavorisées d’Amérique Latine. Utopique ? Tout le contraire puisque depuis, Escuelandina est intervenue en Bolivie, au Pérou et en Equateur. Prochaines étapes : l’Argentine et le Chili. L’attention des membres de l’association se porte cette année sur un village du Chaco argentin où le bus de ramassage scolaire a été supprimé. Le projet d’Escuelandina consiste à créer une pension pour héberger les élèves pendant la semaine ; estimée à 5000 euros, la construction permettra de loger entre 15 et 20 enfants.
Voilà déjà un an et demi que l’association récolte des fonds.
Thierry Penaranda, l’un des membres, évoque des initiatives qui cherchent à s’inscrire dans le temps : « Nous essayons de créer des moments de partage où règne un esprit communautaire sain et où chacun se complète. Faire mieux connaître l’Amérique Latine est aussi un pas pour aider ce continent ». En plus des gains récoltés, Escuelandina fonctionne beaucoup grâce à l’aide de plusieurs partenaires dijonnais : Sueño Latino les accueille régulièrement pour des concerts, le Clos Chauveau a fourni du matériel pour personnes handicapées à une école équatorienne, le club « copains du monde » du Secours Populaire permet de mettre en place des jumelages avec des écoles d’Amérique du sud, enfin la Ville met à leur disposition quelques subventions.
L’année 2020 s’annonce chargée puisqu’un second projet est en cours. Il concerne la communauté chilienne des Mapuche, très éprouvée par un mois de tempête dans les Andes et dont la « ruca » a été détruite. Structure en bois où sont organisées diverses réunions et où l’enseignement est dispensé, la ruca sera de nouveau sur pied grâce à Escuelandina qui, soucieuse de mobiliser les locaux, fournit l’argent aux personnes dont le savoir-faire permet une reconstruction selon la tradition Mapuche. Un détail fondamental selon Thierry : « d’un point de vue humain mais aussi économique, il est primordial d’aider la population en les rendant acteurs de nos actions car malheureusement, la mondialisation n’est pas avec eux ».
Crédit Photo : Daiann Sosa Carrizo
Escuelandina
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