Le ciel dans l’oeil du tigre
Le 15 mars, tous à vos longues vue (!) et à vos autres instruments plus performants pour scruter les étoiles dans le ciel dijonnais de 14 heures à minuit : l’association « Un Tigre au Parc » vous donne rendez-vous dans le cadre de ses 6es ateliers d’astronomie sur le parking privé du Conservatoire régional de musique. Si les nuages ou la pluie météo ne se montrent pas sympas du tout avec leurs copines les étoiles ou les constellations, pas de panique, grâce à deux lieux de substitution – le planétarium gonflable dans la galerie marchande Clemenceau et l’école Clemenceau. Voilà sans doute, et c’est défier les voies impénétrables de la pensée scientifique, l’occasion d’observer la constellation du Tigre à côté de la Grande Ours !
La casse-noisettes
Bravo à l’Agence Joffre de la Caisse d’épargne qui accueille dès le 15 mars une exposition intitulée Pics et Veloursde deux artistes dijonnaises de grand talent : Joëlle Farenc pour ses sculptures puissantes en bronze ou en terre – elles lui ont valu plus d’un prix à la biennale de Rambouillet – ainsi que Eliane Martinand pour ses paysages ou ses grandes peintures à l’huile, qui ont pour thématiques le mouvement ainsi que les lignes de vie appartenant ou non à un univers euclidien ! Joëlle Farenc, elle, continue de s’inspirer dans ses sculptures de thèmes favoris : la mythologie avec son « Janus » et le monde animalier. On pourra admirer sa « Femme Perfide », une chatte humaine griffue, sa meute de loups, son sphinx. Sur un mode plus « tendre », on aimera bien sûr ses marmottes. Quant à Eliane, son passé de professeur d’éducation physique ne cesse de la guider dans les mouvances de ses œuvres. Là encore, on appréciera…
Les Chauffeurs (ses) de bus sympas
On ne le dira jamais assez, le métier de conducteur est difficile tant par l’attention portée à une circulation « coton » en ville, que par les renseignements à donner aux voyageurs en difficulté : dessertes des trajets ou choix des titres de transport les plus avantageux. Dans cet univers de brut constitué de feux rouges, de coups de Klacson ou de doigts d’honneur d’automobilistes bougons ou de piétons hors les clous, la gentillesse de la plupart des conducteurs de Divia est à souligner. J’ai par ailleurs eu mille fois de constater la courtoisie et la compétence du personnel préposé au standard téléphonique de ce service. Allez à Paris où la grimace au public fait loi, et vous m’en direz des nouvelles…
Gilets jaunes délavés
Est-ce un signe de lassitude ? J’observe que lorsque je gare mon bolide dans les parkings de l’agglomération dijonnaise, je vois de moins en moins de gilets jaunes derrière les pare-brise. Il est vrai que leur comportement agressif, leurs propos racistes ou antisémites en désespèrent plus d’un ou plus d’une… Le jaune a cessé d’être une couleur solaire. C’est quasi un soleil noir. Et si les Gilets Jaunes se permettent de mettre du jaune sur notre drapeau tricolore, il serait navrant qu’ils en fassent autant avec les 12 étoiles blanches du drapeau européen en mai prochain.Une majorité des Français souhaitent à présent l’arrêt du mouvement des Gilets jaunes, selon un très récent sondage Elabe.
Féline idylle ?
Mon chat tigré, couleur ocre, appelé « Oncle Jaune », célibataire de son état, n’a jamais porté paletot ou manteau griffé Karl Lagerfeld. Il n’empêche que « Oncle Jaune » a le niveau Bac +10. Chaque matin, dès potron-minet je cours lui acheter le Figarochez le buraliste du quartier. Mercredi dernier, il n’a donc pas manqué de dévorer les pages Culture et de prendre connaissance de l’info qui a fait se hérisser le poil de tous les sans-abris de notre métropole : Choupette, la chatte du Kaiser de la mode, hérite de la fortune kolossale (in deutsch) de son patron. Wouah ! Miaou –miaou, plus d’une dizaine de milliards d’€, s’est dit « Oncle Jaune ». Derechef, il m’a fait passer cette petite-annonce dans ledit Figaro : « Chat, 6 ans, bien sous tout rapport, sportif, abonné au Chasseur Français, cadre dynamique dans la PME S.O.S Rats&Souris, aimerait entrer en contact avec Choupette. Plus si affinités. »
Pour un peu, « Oncle Jaune » me ferait me connecter sur Meetic-mistigris.fr afin d’accélérer ses affaires auprès de Choupette. A suivre…
SPA : pan sur le bec
Les responsables de la SPA local sont sans doute plein d’attention vis-à-vis des populations de quadrupèdes, mais du genre « rebrousse-poils » à l’endroit des bipèdes. Jugez-en : une de mes amies, très alerte sexagénaire, s’était mise en quête d’adopter un chat ou une chatte. La dame SPA qui officiait ce jour-là au siège de l’association lui a proposé une grosse chatte obèse de 12 ans passés et elle n’a jamais voulu en démordre : « Vous comprenez, Madame, vu votre âge… », répétait-elle maladroitement à mon amie.
Conclusion : cette dernière a rebroussé chemin, puis portait son choix sur deux charmantes félines encore dans le bel âge qui avaient trouvé un gîte temporaire au sein d’une association qui recueille les âmes de la gent gouttière en détresse.
Oiseaux rares ou pastorale ?
D’après l’une de mes voisines, il y aurait moins d’oiseaux – mésanges, moineaux, hochequeues, tourterelles et même – mais qui s’en plaindrait ? – moins de corbeaux. Le soleil est revenu, mais sans eux, déplore-t-elle. Elle s’interroge et se demande si d’autres Dijonnais ont constaté ce phénomène. Pour ma part, je n’éprouve pas le même ressenti : tous les matins, dès 6 heures, j’ouvre les fenêtres de ma chambre au son de mille et une symphonies pastorales – pardon Beethoven – en provenance des jardins alentour.
Friandises
Emmanuelle Wagron, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Ecologie, vivait jusqu’ici totalement à l’ombre de la canopée gouvernementale, au point d’être inconnue ou presque du Français moyen. La voilà depuis peu prise sous les pleins-phares de l’actualité pour avoir été pincée à 150 km/h sur l’autoroute A1, alors que le pic de pollution limitait la vitesse à 110 km/h. L’affaire montre une fois encore que le « bon exemple » ne vient pas souvent d’en-haut. Il faut dire pour sa décharge qu’elle rentrait de Cambrai, cité célèbre pour ses… bêtises.
Vive la FNAC
J’ai récemment apprécié l’accueil et la compétence d’un jeune collaborateur de la Fnac du centre-ville. Mon Smartphone me jouait de bien mauvais tours depuis 15 jours. Dès que je rencontrais un copain un peu balèze du côté « high-tech », je lui collais dans les mains, dans l’espoir d’un miracle. J’étais énervée et désespérée jusqu’à je prenne le chemin de la célèbre enseigne et que j’en ressorte avec un Smartphone rendu enfin à la raison. Comme je demandais à ce charmant jeune homme si je devais quelque chose : « Un sourire me suffira », me dit-il. Je suis repartie un tantinet rassurée sur l’humanité !