Colette Popard : « Le financement des associations et des communes doit se faire dans une totale transparence »

 

« Le double langage du Président Sauvadet est devenu habituel, il en fait encore la démonstration avec ses annonces d’économies dans les budgets du Conseil départemental.

Il s’insurge avec raison contre la pression mise par l’Etat sur les collectivités mais il exécute strictement la même méthode pour les partenaires du département que celle qu’il dénonce de la part d’Emmanuel Macron.

Par exemple : il décide de couper les financements de la Prévention spécialisée dans la Métropole, alors que cette compétence est non seulement obligatoire mais de son unique responsabilité.

Les effets d’annonces se succèdent, mais rien de nouveau dans sa politique libérale. Il va continuer ce qu’il fait depuis 2008 en mettant les services départementaux, les partenaires, les communes, les associations sous pression.

Aujourd’hui, la promesse d’une renégociation des Contrats Pluriannuels d’Objectifs et de Moyens (CPOM) du champ social est dans le même esprit : libéraliser et réduire l’action sociale au détriment des usagers et de la qualité d’intervention des travailleurs sociaux.

Je me félicite de la lucidité soudaine du Président du Conseil départemental qui nous entend enfin et qui annonce, après de multiples tergiversations, le report de la construction du Musée Archéologique d’Alésia. Le projet a été surdimensionné dès le départ. Nous nous sommes exprimés à de très nombreuses reprises pour demander une réorientation du projet et pour que les collections archéologiques intègrent le MuséoParc existant. Le temps perdu n’a fait qu’entretenir le déficit chronique du MuséoParc et a inévitablement pesé sur les finances du Conseil départemental.

Je m’oppose fermement à cette vieille rengaine de la droite qui voudrait voir un fraudeur derrière chaque bénéficiaire de prestations sociales et qui ressort avant chaque déclaration d’économies budgétaires. S’il est normal que le département réalise des contrôles auprès des allocataires, la stigmatisation systématique des plus modestes ne correspond en rien à la Justice Sociale que nous défendons.

Enfin, François Sauvadet affirme : « On arrêtera les subventions automatiques et nous veillerons à ce que les subventions aillent à des projets. » Il avoue clairement sa politique de saupoudrage et qu’il ne sait pas réellement où vont les subventions du département ! Le financement des associations et des communes doit se faire dans une totale transparence. Aussi, j’appelle le Président à mettre en place des critères objectifs d’attribution, partagés entre le département, les associations, les collectivités et les citoyens. Pour plus de démocratie, je lui demande, une nouvelle fois, que tous les dossiers soient étudiés dans les commissions du Conseil départemental.

Colette POPARD

Présidente du groupe des Forces de Progrès

Conseillère départementale de la Côte-d’Or