Prélèvement à la source : source de difficultés ou simple formalité ?

 

Vous êtes en train de vous préparer à faire votre déclaration de revenus. Pourtant, le prélèvement à la source ne s’appliquera qu’en janvier 2019. Mais dans votre déclaration 2018, vous pouvez déjà décider du taux qui vous sera appliqué.

Comment choisir ?

A la fin de cet année, vous connaîtrez ce que l’administration appelle votre taux  personnalisé  pour 2019 : c’est le pourcentage qui sera retenu sur votre salaire net à compter de janvier 2019 au titre de l’impôt sur le revenu.

Ce taux sera aussi appliqué quelque soit les revenus : les revenus des indépendants, les revenus fonciers, les pensions alimentaires, les rentes viagères imposables. C’est ce même taux qui sera appliqué.

La différence est importante puisque ce n’est plus sur votre compte bancaire que cette somme sera prélevée mais sur votre salaire .

A partir de Janvier 2019 l’entreprise, la caisse de retraite ou la caisse d’allocation qui versera l’argent à l’Etat.

Plusieurs options s’offrent à vous : vous pouvez indiquer vos préférences après avoir signé votre déclaration en ligne. Vous pouvez aussi le faire plus tard en utilisant le service « Gérer mon prélèvement »  dans votre espace particulier ( impots.gouv.fr ).

Trois options s’offrent au contribuable. Toutes ces possibilités ont leur spécificité.

 

Le taux « personnalisé »

C’est le taux qui vous est communiqué par le fisc à la fin de votre déclaration. Si vous souhaitez conserver ce taux, vous n’avez aucune démarche à accomplir. Son application peut parfois présenter des inconvénients pour un foyer fiscal. Quand, par exemple, les salaires des conjoints offrent de grandes disparités. Un couple dont le revenu mensuel est de 9 000 euros et dont l’un gagne 7 000 euros alors que l’autre gagne 2 000 euros. Si le même taux est appliqué aux deux, celui dont le salaire est le plus faible verra ses revenus nets considérablement réduits.

 

Le taux « individualisé »

Pour éviter cette possibilité, vous pouvez avoir intérêt à opter pour ce que l’administration appelle l’individualisation du taux.

Les taux individualisés permettront de prélever le même montant. Il s’agit d’une simple répartition différente du paiement de l’impôt entre les conjoints. Elle n’aura pas d’incidence sur le montant total d’impôt qui est dû par le couple.

 

Le taux « neutre »

Pour des raisons personnelles, vous pouvez aussi souhaiter que votre employeur n’ait pas connaissance de votre taux d’imposition personnalisé.

Dans ce cas, vous pourrez opter pour l’application d’un taux dit neutre.

Il sera calculé sur la base du montant de la rémunération versée par l’employeur. Ce taux neutre sera également appliqué si l’administration fiscale n’est pas en mesure de communiquer un taux au collecteur, par exemple, en cas de début d’activité ainsi qu’aux personnes encore à la charge de leurs parents, afin qu’elles ne subissent pas un prélèvement excessif. Ce taux, proche du barème d’une personne seule sans enfant et ne percevant pas d’autre revenu, peut dans certains cas conduire à des prélèvements plus importants qu’en choisissant le taux personnalisé.

En revanche, si on applique le taux neutre, un prélèvement moins important sera effectué comme,  par exemple, du fait de l’existence  de revenus du patrimoine (revenus fonciers ou de placements), la personne devra régler directement la différence à l’Etat.

A chacun son taux… Il reste encore quelques mois pour bien choisir quelle option choisir : 15 septembre 2018. Mais le temps passe si vite…