80 km/h sur les routes : François Sauvadet ne recule pas

 

L’annonce de la limitation de vitesse à 80 km/h sur l’essentiel des routes départementales a fait réagir François Sauvadet, le président du Conseil départemental de la Côte-d’Or, qui maintient la même ligne de conduite, à savoir « une application différenciée de cette limitation de vitesse à 80 km/h » qui pénalise, selon lui, les habitants des territoires ruraux. Voici la réaction qu’il nous a fait parvenir, co-signée par ses collègues présidents de département du groupe DCI au sein de l’Association des départements de France.

 

« Le Comité Interministériel à la Sécurité Routière (CISR) présidé par le Premier Ministre qui se tenait le 18 janvier 2018 a annoncé la réduction de 90 à 80 km/h de la limitation de vitesse sur toutes les routes à double sens et sans séparateur central qui composent le réseau secondaire de notre pays.

Dans un dossier mis en ligne mardi 13 février, l’association « 40 millions d’automobilistes » rend public le bilan de l’expérimentation visant à limiter la vitesse sur trois tronçons accidentogènes : 13 km sur la RN 57 entre Vesoul et Rioz, 55 km sur la RN 151 entre Auxerre et La Charité-sur-Loire, 18 km sur la RN 7 entre Crozes et Hermitage-Valence. Cette expérimentation a débuté en juillet 2015 et s’est achevée en juillet 2017.

Selon les chiffres compilés par l’association « 40 millions d’automobilistes », la baisse de la limitation de vitesse n’a pas permis de réduire la mortalité routière.

Les habitants des territoires ruraux sont directement impactés par cette mesure, la voiture constituant souvent le seul moyen de transport de proximité.

L’application généralisée et indifférenciée de cette nouvelle règle engendre inévitablement une incompréhension de la part des automobilistes.

C’est pourquoi, les Présidents des Départements soussignés demandent au Gouvernement de renoncer au projet d’abaissement global de la limitation de vitesse de 90 à 80 km/h sur les routes du réseau secondaire et de privilégier des solutions pragmatiques, au cas par cas, en concertation avec les Départements sur les tronçons les plus accidentogènes. »