Il fut un temps où l’on craignait que l’avènement du numérique ne signa la mort de l’écrit. Il parait évident que l’artiste plasticien Michel Costa en fait son outil de prédilection pour renouveler notre regard sur l’art.
Vous pouvez découvrir jusqu’à la fin de l’hiver son remarquable travail au restaurant « Le Smart », 8 rue Claus Sluter, à Dijon, tout proche de la place de la République. Michel Costa a voulu que les 16 oeuvres originales qu’il expose prennent place dans cet écrin où elles semblent comme les questions qu’elles soulèvent : en attente, en suspens.
C’est qu’on revient inlassablement devant chaque toile d’abord conquis par le sujet traité, par la beauté plastique et puis, soudain, intrigué par Les Bracelets , Les Hameçons, Le Fardeau ou par Gradiva presque surpris qu’en définitive chaque oeuvre vous agrippe ainsi, vous émeuve au point qu’on cherche à en savoir plus sur celui qui réussit un tel tour de force au moyen d’un ordinateur et d’un crayon électronique.
Que sait-on de Michel Costa ? Sa forte personnalité transparait dans une oeuvre plastiquement et intellectuellement riche, son amour de la musique et de la littérature, et on rêve d’une exposition mêlant ses toiles et ses poèmes.
Cette exposition est une partition sur laquelle chaque oeuvre est intelligemment posée et dont la toile Les quatre saisons est la clef. La Femme merveilleuse, belle et sensuelle, qui la parcourt et qui semble être un modèle unique prend des allure de mythe.
Michel Costa dit être un pur autodidacte. Un autodidacte du type de ce que Pascal Pia fut pour l’histoire littéraire, curieux de tout, ayant tout vu et tout compris, maîtrisant son art et doté d’un humour et d’une sensibilité extrême.
P. P