Jusqu’au 22 décembre à la Ferronnerie, une exposition est à consommer sans modération : celle du sculpteur dijonnais Emmaly. Si vous appréciez les Trois Mousquetaires (ou non !), vous serez conquis par le travail de cet artiste…
« Rien ne fait voir l’avenir couleur de rose comme de le contempler à travers un verre de chambertin…» Cette citation est signée d’Alexandre Dumas, non à la pointe de son épée mais de sa plume ! L’auteur du célèbre roman Les Trois Mousquetaires se délectait en effet des nectars de Bourgogne et, notamment, de l’un de ses grands crus les plus prestigieux en Côte de Nuits… Et l’écrivain avait du goût car c’est aussi à lui que l’on doit une autre formule qui a fait florès : « Le Montrachet devrait être bu à genoux et nu-tête ! »
Une prouesse artistique et technologique
Mais revenons aux portes de la métropole de Dijon, à Gevrey-Chambertin plus précisément, où, depuis peu, est magnifiée la tradition vineuse par un monument unique en son genre à l’échelle nationale : une sculpture d’une grappe de raisins culminant à 3,70 m aux formes épurées et contemporaines que l’on doit à l’artiste dijonnais Emmaly qui n’a de cesse de grimper. Dans le respect de la préservation de la planète qui tient à cœur le maire Christophe Lucand, cette œuvre, est unique par son caractère durable : elle a été réalisée à base de granulés de bouteilles d’eau en plastique recyclé – pas moins de 4 260 bouteilles ont été nécessaires. Un véritable clin d’œil (aqueux) au monde vineux et à ses professionnels qui doivent en sourire…
Mais elle est également exceptionnelle de par sa conception novatrice, puisqu’elle a été entièrement imprimée en 3D par la société Alchimies, l’un des leaders nationaux dans le domaine de la fabrication additive qui met, notamment, son savoir-faire au service de l’entreprise Proteor, qui excelle dans la prothèse et l’orthèse. Alliant performances artistique, technologique et environnementale, la « Chambertine » s’élève telle une offrande de la terre, enfin de la vigne plus précisément, vers la lumière qui devrait la faire rayonner un peu plus chaque jour ! Une chose est sûre, c’est le travail d’Emmaly qui est placé sous les projecteurs…
Des sculptures royales
Les œuvres de cet artiste, qui s’est fait connaître grâce à son bestiaire, dans la droite ligne des sculpteurs dijonnais, François Pompon en tête, sont de plus en plus dégustées. Ses Chouettes – tradition dijonnaise oblige là-aussi – ont ainsi pris leur envol. Les lauréats des trophées Label Ville, à travers lesquels la Ville de Dijon récompense les plus belles vitrines, façades, intérieurs des commerçants, les exposent fièrement, par exemple, dans leurs magasins.
Qu’ils soient de nuit ou de jour, à l’instar de ses toucans tout de rouge vêtu ou ses perroquets transcendés par le bleu, ses oiseaux vous entraînent vers un ciel d’émotion. Et ses nombreux mammifères, à l’image de son ours phosphorescent ou de son loup (une des sculptures murales en pièces uniques) vous conduisent vers des terres d’exception. Force, sagesse et beauté… tel est le triptyque qui vous viendra, qui sait, à l’esprit en contemplant ses réalisations. Ou bien vous penserez à Athos, Portos et Aramis, car « La Chambertine », qui n’aurait donc pas déplu à Alexandre Dumas, est déclinée dans de multiples dimensions.
Voici quelques-unes des 200 œuvres, en bronze et en résine, que vous pourrez découvrir à la Ferronnerie, 2 rue Auguste-Comte à Dijon, où Emmaly expose du 11 au 22 décembre. N’hésitez pas, vous y trouverez des (superbes) idées cadeaux à la veille de Noël. Pas de ferrets de la Reine mais des sculptures royales !
Xavier Grizot
La Ferronnerie
2 rue Auguste-Comte. Dijon
Entrée libre du mardi au dimanche
10 h – 12 h 30 et 13 h 30 – 19 h
emmaly.fr