Politiquement Off…

Un secret de Polichinelle
Il ne l’a toujours pas annoncé officiellement mais c’est un secret de Polichinelle. Emmanuel Macron sera candidat à l’élection présidentielle… Dans le cas contraire, l’ancien ministre de l’Economie, électron libre se présentant « ni de droite ni de gauche », devra s’expliquer, et en premier lieu, à tous ceux qu’il a électrisés depuis son départ du gouvernement. Et, notamment, aux 1500 personnes qui ont assisté à son récent meeting à Montpellier où il a électrisé l’assistance avec, notamment, cette formule : « La France c’est un projet et c’est le projet que je veux porter ! » De retour de la capitale de l’Hérault, le sénateur PS François Patriat a cosigné un communiqué, avec Didier Martin et Danielle Juban, respectivement coordinateur et référente départementaux, précisant qu’ils sont désormais « plus de 800 en Côte-d’Or » à avoir rejoint le mouvement « En marche ». Avec cette conclusion : « Ensemble, nous avons tous réaffirmé notre ambition de redonner confiance aux Français et espoir aux jeunes générations. C’est ce projet qu’Emmanuel Macron portera jusqu’au bout, avec notre énergie et notre engagement collectif ». Quand l’on vous disait que c’était un secret de Polichinelle !

La messe est dite…
C’est peut-être parce qu’Emmanuel Macron a fait de la présidentielle sa quête du Graal – vous savez, cette coupe qu’aurait utilisée par Jésus Christ et ses apôtres lors de la Cène – que son premier disciple Bourguignon, François Patriat, a utilisé une métaphore religieuse… Si vous avez lu le Journal du Dimanche le 23 octobre vous n’avez pas pu la manquer. Evoquant la candidature élyséenne, après la sortie du livre Un président ne devrait pas dire ça… qui a fait tourner les têtes de toute la sphère socialiste, le sénateur côte-d’orien a lâché : « Croire que Hollande peut réunir la gauche, c’est croire que le pape va bénir l’union libre ! » François Patriat n’en est pas à sa première formule religieuse : lorsqu’il était élu député socialiste sur la 5e circonscription, dévolue depuis son retrait au Républicain Alain Suguenot, il faisait régulièrement sourire l’assistance, en déclarant : « Etre socialiste à Beaune, c’est comme être protestant en terre épiscopale ! » En tout cas, pour François Patriat, en vue de la présidentielle de 2017, la messe est dite…

« Ce n’est pas fini tant que la cloche n’a pas sonné »
Nos confrères du Bien Public l’ont d’ores-et-déjà évoqué mais cet uppercut asséné par Bilel Latreche vaut bien un nouvel écho. Il faut dire que ses coups portent ! Le solide Hollandais Farouk Daku qu’il a battu au palais des Sports de Dijon lors de son récent championnat d’Europe IBF peut en témoigner. Après ce combat, le boxeur dijonnais a décoché une véritable droite, pardon une gauche, à l’adjoint aux sports de Dijon, Jean-Claude Descombard. Rassurez-vous c’est une métaphore pugilistique puisque c’est avec la plume, sur les réseaux sociaux que Bilel Latreche a asséné ses coups. Lisez plutôt : « La municipalité dijonnaise est excellente dans plusieurs secteurs, mais depuis 2014, bien que le sport de haut niveau rayonne, cela n’est pas la cause de son référent municipal. Je ne comprendrais jamais comment des lumières comme François Rebsamen , Nathalie Koenders, Laurent Grandguillaume ou encore Hamid EL Hassouni peuvent laisser cette épée de Damoclès au dessus de leurs têtes ! » Et ce, afin, comme il nous l’a précisé, de dénoncer « les engagements non tenus par l’édile dijonnais » ! Cela nous a fait pensé à l’une des répliques cultes du film Rocky Balboa : « Ce n’est pas fini tant que la cloche n’a pas sonné ». Là, le combat a continué même après la cloche…

L’UDI en ordre de bataille
L’UDI est absente de la primaire de la droite et du centre mais bel et bien présente aux législatives. Rappelons que la commission nationale d’investiture a adoubé 3 candidats sur les 5 circonscriptions de Côte-d’Or : Ludovic Bonnot, suppléant de François-Xavier Dugourd aux dernières cantonales, sur la 1re ; Virginie Voisin-Vairelles, conseillère municipale d’opposition dijonnaise, sur la 3e et le conseiller départemental et actuel suppléant de François Sauvadet, Charles Barrière, sur la 4e. Sur les 2 autres circonscriptions, l’UDI a joué le rassemblement en soutenant les deux parlementaires LR sortant, Rémi Delatte et Alain Suguenot. Restons sur la 1re circonscription qui focalise les projecteurs médiatiques, départ annoncé de Laurent Grandguillaume oblige. Ludovic Bonnot devrait, selon nos informations, lancer prochainement sa campagne. Le président de l’UDI 21, Pascal Grappin, avait prévenu début octobre lors d’un point presse : « L’UDI et Les Républicains sont des alliés. Mais être allié ne veut pas dire soumis ». Et, là, l’UDI passe aux actes, qui « valent mieux que des mots », comme le disait Napoléon Bonaparte, qui a appris son métier de militaire à Auxonne… pour la petite histoire, une ville de la 2e circonscription. Une chose est sûre : l’UDI est en ordre de bataille !

« Y’a de l’Urgo dans l’air ! »
A la veille de la sortie de son ouvrage En toutes confidences aux Editions Stock, le maire de Dijon, François Rebsamen, nous a accordé un long entretien. Vous avez découvert les morceaux choisis dans les 2 pages précédentes. Mais il fut aussi question d’un des grands groupes basés dans l’agglomération dijonnaise : « Il faut se battre pour les entreprises. Sachez que celle dont on a le plus parlé au conseil des ministres de ce quinquennat, c’est Urgo », nous a ainsi affirmé l’ancien ministre du Travail, qui a développé : « Je me suis battu pour que celle-ci puisse obtenir des autorisations de mise sur le marché. Nous avons un pôle pharmaceutique, de technologie de la santé plus largement, formidable et qui participe pleinement à l’attractivité ! » Comme quoi, lors de cet entretien mais aussi au conseil des ministres, selon un slogan que tout un chacun a en mémoire, « Y’avait de l’Urgo dans l’air ! »

100 ans déjà
Le 26 octobre, François Mitterrand aurait eu 100 ans. Président durant 14 ans, 11 fois ministre, député et sénateur de la Nièvre, maire de Château-Chinon… tout un chacun connaît la carrière de celui qui a bâti son destin présidentiel en prenant la tête du PS au célèbre congrès d’Epinay en 1971. Petit retour en arrière (local) : en 1985, la Course de la Bague de Semur-en-Auxois l’accueillait comme vedette américaine… bien française. En 1989, il se déplaçait à Chenôve, sur les terres détenues alors par Roland Carraz, pour les Rencontres de la Ville. Et en 1993, il officiait, avec Helmut-Kohl, au sommet franco-allemand de Beaune… Voilà les derniers déplacements marquants de François Mitterrand dans le département. Sans omettre ses passages chez Bernard Loiseau à Saulieu,. Mais là c’est une autre histoire moins liée à la politique qu’à la gastronomie, dont ce Florentin des Dames était aussi féru…

Xavier Grizot