Après avoir été 2e l’année dernière, la métropole dijonnaise monte sur la première marche du podium du Baromètre Arthur Loyd classant les métropoles les plus attractives et résilientes de l’Hexagone. Un palmarès que les entreprises cherchant un territoire où s’implanter observent avec attention…
« Dijon, duchesse couronnée ! », tel est le titre du Palmarès Arthur Loyd classant chaque début d’année les métropoles les plus attractives et résilientes de France. Dans la catégorie des métropoles intermédiaires, autrement dit celles comprises entre 300 000 et 500 000 habitants, l’agglomération dijonnaise obtient en effet pour la première fois le maillot jaune… Cela aurait pu être un autre titre au demeurant, histoire de rappeler que la cité des Ducs accueillit en 2024 le Tour de France après pas moins de 27 ans d’attente. Tout comme Tadej Pogacar dans la Grande Boucle, la métropole dijonnaise est auréolée cette année après une belle deuxième place l’année dernière (elle avait été 6e il y a 4 ans). C’est dire si la progression est constante dans ce palmarès particulièrement observé par les entreprises cherchant un territoire où s’implanter. Et les critères dopant la capitale régionale sont nombreux.
Rappelons que ce classement s’appuie sur pas moins de 75 indicateurs, regroupés au sein de 14 items, formant eux-mêmes 4 grandes thématiques, qui sont analysés chaque année par le département Études & Recherche d’Arthur Loyd. Sur les 4 thématiques, la métropole dijonnaise rafle deux premières places : pour « l’accueil des entreprises et l’immobilier professionnel » mais aussi pour la « qualité de vie » (comme l’année dernière au demeurant). Sur les deux autres, « la connectivité, le capital humain, les transitions » ainsi que la « vitalité économique », elle récolte respectivement la 2e et la 8e place.
Ce qui génère notamment ces commentaires du Baromètre Arthur Loyd : « Première de la thématique « qualité de vie », la métropole séduit grâce à ses aménités urbaines, son offre universitaire étoffée et un accès aux soins privilégié. Dijon capitalise sur son patrimoine historique et gastronomique inégalable, consolidé récemment par l’inauguration en 2022 de la Cité Internationale de la Gastronomie et du Vin ». Nous aurions pu ajouter l’implantation du siège de l’Organisme international de la Vigne et du Vin le 12 octobre dernier, l’acronyme OIV, comme celui de la CIGV, étant désormais floqué sur le maillot dijonnais.
Devant Caen et Angers
« Plébiscitée par la population active grâce à un vivier relativement important de grandes entreprises, la capitale bourguignonne propose une offre de transport en commun efficiente grâce à la présence du tramway », souligne aussi ce Baromètre, non sans ajouter : « La métropole n’a également pas à rougir de son réseau cyclable ». Tour de France oblige, nous ne pouvions pas occulter cette remarque…
En observant plus finement tous les critères retenus, la métropole se démarque particulièrement dans les « aménités et équipements urbains » (1ere), les « mobilités locales et douces » (2e), les « transports et bornes de recharge » (2e), les « ressources économiques » (2e), la « santé et la sécurité » (3e), l’« enseignement supérieur » (5e), le « dynamisme démographique et la présence de talents » (5e), l’« accueil des entreprises et les coûts d’implantation » (6e), l’« innovation et la transition verte » (7e)…
Tout n’est pas homérique (selon le mot préféré d’Antoine Blondin, le plus grand journaliste ayant noirci – pardon éclairé – de nombreuses pages du Tour de France. Non, comme le précise le Baromètre Arthur Loyd, « la métropole dijonnaise peut s’améliorer sur le coût du logement assez élevé comparativement aux métropoles concurrentes, qui pourrait désinciter les nouveaux arrivants ». Ou encore : « Dijon pourrait encore gagner en attractivité par une plus grande ouverture de ses établissements secondaires aux étudiants en mobilité internationale. Le critère « innovation & transition verte » reste un vecteur d’amélioration, en raison notamment d’un faible niveau d’investissements en faveur de la transition énergétique à l’échelle de la Côte-d’Or. Pourtant le territoire est, plus que d’autres, exposé aux risques liés au réchauffement climatique ».
Ces (quelques) points noirs n’empêchent pas Dijon de dominer le podium complété par Caen et Angers. Devançant le peloton composé, dans l’ordre, d’Orléans, Brest, Reims, Metz, Nîmes, Saint-Étienne, Le Havre, Amiens, Le Mans, Valenciennes, Avignon, Lens-Liévin. Quant à la lanterne rouge, elle revient à Limoges…
Xavier Grizot